Traite de femmes malgaches : le MAE collabore avec les autorités camerounaises

Le ministère des Affaires étrangères (MAE) a annoncé suivre de près l’évolution de la situation des sept ressortissantes malgaches, récemment victimes de traite d’êtres humains à Yaoundé, au Cameroun.

Dans un communiqué officiel, le MAE a exprimé sa gratitude envers les autorités camerounaises pour leur coopération efficace, et a annoncé vouloir collaborer étroitement avec celles-ci pour garantir la protection et l’accompagnement des victimes. Le ministère a également précisé que la ministre Rasata Rafaravavitafika ne s’est pas encore exprimée publiquement sur cette affaire contrairement aux déclarations faite par un quotidien de la capitale. Toutefois via le communiqué, le gouvernement malgache réitère son engagement dans la lutte contre la traite des personnes et appelle les ci­toyens à rester vigilants face aux offres d’emploi diffusées sur les réseaux sociaux, souvent utilisées comme appâts par les trafiquants.

Le réseau démantelé grâce à une alerte
Les victimes ont été attirées par des offres d’emploi alléchantes publiées en ligne. Arrivées à Yaoundé, elles ont été séquestrées dans une maison située dans le quartier Nkomo, où elles étaient rackettées, rapporte la presse camerounaise. Certaines étaient soumises à des pressions pour extorquer de l’argent à leurs familles, tandis que d’autres risquaient l’exploitation sexuelle. L’intervention rapide de la gendarmerie camerounaise, déclenchée par une alerte donnée par l’une des victimes malgaches via une compatriote restée à Madagascar, a permis le démantèlement du réseau le 19 mars. Treize femmes ont été libérées, dont sept Mal­gaches et six Congolaises. Malgré ces révélations et suite à ses investigations, la gendarmerie camerounaise a rapporté que six autres femmes malgaches s’apprêtaient à voyager vers le Cameroun hier. De l’autre côté, les réseaux sociaux continuent de publier des offres d’emploi pour divers postes tels que réceptionniste, secrétaire ou infirmière à Yaoundé, augmentant les risques pour les candidats peu informés.

F.M

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