Dans une lettre adressée au président français, Emmanuel Macron, Christophe-André Frassa, sénateur représentant les Français établis hors de France a demandé d’intervenir auprès de l’Etat malgache, afin d’obtenir un accord pour le transfèrement en France, de Paul Maillot Rafanoharana, condamné à 20 ans de travaux forcés dans l’affaire « Apollo 21 » et ce, « dans la perspective du Sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI) à Madagascar le 24 avril ».
Un Sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI) aux multiples enjeux et sur fond de crises multiples. Alors que les différends bilatéraux à l’exemple des îles Eparses ne figurent pas au programme officiel du sommet de la COI, l’occasion se présente cependant en marge de ce rendez-vous, de régler les litiges au cours d’une discussion bilatérale.
Et c’est à ce sujet que le sénateur représentant les Français établis hors de France, Christophe-André Frassa, a interpellé le président français, Emmanuel Macron, sur le cas de Paul Maillot Rafanoharana, condamné en 2021 à 20 ans de travaux forcés pour tentative de coup d’Etat et tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina.
« …Je me permets d’attirer tout particulièrement votre attention sur la situation de Monsieur Paul Maillot, citoyen français et ancien officier de la gendarmerie française, détenu par les autorités malgaches dans le cadre de l’affaire dite Apollo 21 », s’est-il adressé à Emmanuel Macron. Sans ambages, ce sénateur a même dénoncé les conditions de détention de Paul Rafanoharana qu’il qualifié d’« innommables ».
« Pourtant dans cette affaire hors norme, vous avez obtenu en 2023 l’accord des autorités malgaches pour le transfèrement en France de Monsieur Philippe François, condamné dans le cadre de la même affaire, à dix ans de travaux forcés », a-t-il souligné.
Moyen de pression
Ce sénateur français a même avancé que Paul Rafanoharana représente aujourd’hui un moyen de pression dans les relations bilatérales entre la France et Madagascar. Il lance alors un appel au président français d’intervenir en faveur de Paul Rafanoharana à l’occasion de son déplacement à Madagascar pour qu’il puisse « rentrer en France dans les délais les plus brefs ».
Pour l’heure, l’agenda du président français n’est pas encore fixé. Cependant, la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika avait déjà sous-entendu que le Sommet des chefs d’Etat n’est pas destiné à régler les différends entre les Etats membres. Comme les îles Eparses, l’affaire Apollo 21 pourrait également être discutée en marge de ce sommet dans le cadre d’une discussion bilatérale.
T.N