Madagascar veut devenir un modèle de développement écologique rentable. Telle est l’ambition portée par l’Initiative pour le développement, à travers la restauration écologique et l’innovation (Indri), une initiative soutenue par l’Agence française de développement (AFD) et la coopération britannique, Darwin Initiative. Depuis un an, Indri rassemble plus de 150 acteurs publics et privés pour structurer une économie verte durable.
Un atelier s’est tenu hier au Novotel Antananarivo ayant permis à Indri de présenter les axes stratégiques de ses actions. Il s’agissait de définir « Le rôle du secteur privé dans la restauration écologique de Madagascar » ainsi que de connaître « le potentiel des projets carbone à Madagascar ». Les discussions se sont surtout focalisées sur le marché des crédits carbone, secteur porteur en pleine structuration, avec un décret en cours de révision.
Pour Barijaona Ramaholimihaso, président du conseil d’administration d’Indri, plusieurs opportunités se dessinent tant pour la forêt, l’agriculture durable ou encore de la cuisson écologique. « Ces activités peuvent non seulement générer des revenus mais aussi améliorer le bilan carbone national », souligne-t-il.
« L’enjeu est également de favoriser l’émergence d’acteurs malgaches sur ce marché, aujourd’hui dominé par de grandes structures internationales. Il y a de la bonne volonté, mais aussi beaucoup d’attentes »,
a-t-il précisé.
Par ailleurs, Indri entend poursuivre son rôle de facilitateur. A travers sa plateforme « Indri Connect », l’organisation veut renforcer les synergies, faire connaître les projets existants, accompagner les acteurs privés et amorcer une démarche de labellisation environnementale propre à Madagascar. Les prochaines étapes incluront un bilan national des initiatives en cours et des actions concrètes pour structurer un écosystème favorable aux projets carbone.
Arh.