Il était 19h30 hier, quand les riverains d’Ilanivato Anosipatrana, à l’évidence excités, sont sortis de chez eux pour s’attrouper en masse devant le bureau du poste avancé de police. La raison était que quelques instants plus tôt, un policier a tiré sur une personne supposée atteinte de trouble mental, et les gens voulaient voir le visage du tireur, à défaut de pouvoir le punir.
Vers 20h, la sécurisation du poste de police se faisait sentir quand le fokonolona a essayé d’entrer de force dans le bureau. Des renforts composés de policiers et de gendarmes n’allaient pas tarder à pointer le bout de leur nez. Vers 21h, les forces de l’ordre ont commencé à agir par l’entremise d’un groupe de policiers en uniforme de protection avançant vers la foule en tirant en l’air pour disperser celle-ci. Les manifestants se sont certes dispersés, mais ils n’arrêtaient pas de lancer des projectiles en tout genre pendant une quinzaine de minutes à l’endroit des forces de l’ordre, avant que le calme revienne sur place.
A l’heure de la rédaction, aucun communiqué officiel de la police n’est parvenu aux desks des divers médias, dans le cadre de cette affaire. L’on sait cependant, selon des informations reçues sur place, que le tireur se serait défendu après que le supposé malade mental l’ait agressé au couteau et qu’il a été effleuré par la lame de la machette. Il s’est donc défendu en tirant par deux fois sur son vis-à-vis, touchant celui-ci au niveau de l’une de ses cuisses et de son abdomen.
Le fait est qu’après l’accalmie qui a suivi l’intervention des renforts, le policier et son agresseur ont été tous les deux évacués à l’hôpital. Et l’on en reste là pour le moment, quoique des rumeurs ont circulé sur place, annonçant que le civil aurait déjà rendu l’âme avant même son évacuation…
ATs.
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