Et la trêve?

Alors qu’on entre dans la semaine sainte, période traditionnellement marquée par une trêve politique et un temps de recueillement, le climat socio-politique reste tendu, sans signe d’apaisement. Cette situation intervient à quelques jours du 5e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI), un événement diplomatique de haut niveau que le pays s’apprête à accueillir.
La tradition veut que la semaine sainte soit un moment de pause dans les tensions politiques pour permettre à la nation de se rassembler autour des valeurs de paix et de respect mutuel. Or, cette trêve est loin d’être observée. Les contestations se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux, où Facebook est devenu un véritable champ de bataille entre acteurs politiques. Les discours haineux et les incitations à la division persistent, alimentant un climat d’instabilité. Le 5e Sommet de la COI, prévu ce 24 avril dans la capitale, nécessite une mobilisation générale et une image unie du pays hôte.
Pourtant, l’opposition politique continue de hausser le ton, multipliant les critiques dans les médias et sur les plateformes numériques. Elle cherche même à rencontrer le président français Emmanuel Macron, invité au sommet. L’on se demande sur le respect minimum attendu en période de trêve politique et sur la volonté réelle de soutenir les préparatifs nationaux. En fin de semaine, la cérémonie de remise d’écharpes aux nouveaux maires élus de Vatomandry a été boycottée par certains groupes et a conduit à des arrestations. L’absence de trêve politique et la persistance des tensions risquent non seulement de fragiliser la cohésion nationale. Le respect d’une trêve politique, même temporaire, serait un signe fort d’unité et de maturité politique, indispensable pour projeter une image positive à l’échelle régionale et mondiale.

F.M

Partager sur: