Madagascar est l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique qui réduisent considérablement son PIB avec un taux annuel de 4% à 5%, selon le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), Max Fontaine Andonirina, en marge de l’atelier d’élaboration du premier budget vert de Madagascar. Pour pallier cette situation, une nomenclature spécifique des dépenses climatiques a été élaborée par une équipe conjointe du ministère de l’Economie et des finances (Mef) ainsi que celui de l’Environnement et du développement durable (Medd). Cela avec l’appui du département des finances
publiques du FMI, des experts du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) et le soutien du gouvernement du Japon. Selon le Medd, il s’agit de la première étape vers l’élaboration du premier budget vert de Madagascar.
La validation de ce document budgétaire se fera à travers un atelier national qui s’est déroulé depuis hier et ce jour à l’hôtel Colbert Antaninarenina. Les objectifs sont de valider la méthodologie de classification des dépenses liées au changement climatique, à travers le marquage réalisé sur la LFI, d’examiner et de valider la structure du document «budget vert» qui sera annexé au Projet de LFI 2026 ainsi que d’établir un plan d’action pour approfondir et pérenniser les travaux, notamment sur les recettes et l’intégration multisectorielle. «Il s’agit d’un levier stratégique pour accélérer l’action publique face au changement climatique, renforcer la résilience des territoires et inscrire le pays dans une trajectoire de développement plus durable, plus équitable et plus inclusive», a conclu le Medd.
Mobilisation du FRD
En sus du budget vert, des réformes sont également nécessaires pour mobiliser un financement stratégique auprès du Fonds monétaire international (FMI) à travers la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Entre autres, la réforme du décret de Mecie qui a été accordée par le conseil des ministres au début de cette année, la réforme du Comité interministériel sur l’environnement (Cime), une sorte de conseil des ministres mais axé uniquement sur l’environnement avec la participation de tous les SG des ministères, qui sera désormais dirigé par le Premier ministre s’il a été sous l’égide du Medd auparavant ainsi que la réforme des décrets autour du marché des carbones qui devrait être réalisée d’ici le mois de mai.
Sera R.