L’eau est là !

A Mahamasina ! Trois jours de célébration autour de l’eau. A y voir de près, cela paraît être une insulte pour un grand nombre de foyers, particulièrement ceux dans la capitale. Certains quartiers n’ont pas vu leur robinet ouvert depuis des mois, d’autres entendent même des sifflements à chaque fois qu’ils tentent de l’ouvrir. Dans d’autres, les réveils matinaux à deux heures sont devenus une routine pour pouvoir prétendre avoir de l’eau la journée.
Par contre pour d’autres, cet événement pourrait être l’occasion de découvrir davantage les problèmes de l’eau. De la source, en passant par le processus de traitement et de purification jusqu’à l’arrivée au robinet (si elle arrive), il est toujours nécessaire de connaître l’origine du problème pour mieux apporter les solutions. Certains s’étonneront aussi que d’autres sources d’eau peuvent être exploitées sans passer par la Jirama.
Cependant, la capitale n’est pas la principale victime en matière d’eau. On connaît tous le problème dans le Sud avec la sécheresse à laquelle s’ajoute sa qualité impropre à la consommation. Quels sont les problèmes majeurs liés à l’eau, quelles conséquences pour les usagers et quelles mesures pourraient être prises pour y remédier ? Telles devraient être les questions auxquelles on répond à l’issue de la célébration.
Mais après l’or bleue, le prochain événement en vue devrait être celui de l’insécurité car cela cause également de sérieux problèmes aux citoyens. Rien que ces deux derniers jours, deux journalistes ont été victimes de malfrats à leur sortie du travail. Eau ou insécurité ? Laquelle choisir ? En temps normal, le choix ne devrait même pas se poser. Tout comme l’accès à l’eau, la sécurité est aussi un droit fondamental pour les citoyens.

T.N

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