Education : Peu de lycéens s’intéressent aux matières scientifiques

Selon le constat de l’Association des chercheurs enseignants (ACE), peu de lycéens s’intéressent actuellement aux matières scientifiques. Le manque d’informations sur les avantages d’être un scientifique a été cité comme étant la principale source de cette situation.

«Si je ne prends que le cas du lycée d’Ampi­tatafika, seuls 30% des élèves des classes  de terminale sont dans les séries scientifiques », a fait savoir hier la vice-présidente de l’ACE, le professeur Vahinala Haja Razafintsalama. Un avis partagé par la Circonscription scolaire (Cisco) d’Atsimon­dra­no qui témoigne que si on se réfère au nombre des candidats aux examens du baccalauréat chaque année, l’effectif des séries C, D et S dépasse rarement le 40% du total des inscrits.
Le manque d’informations sur les avantages d’être un scientifique, c’est-à-dire les débouchés après les études supérieures, ainsi que la carence de matériels pour les travaux pratiques des matières scientifiques ont été cités comme étant les principales sources de cette situation. « C’est surtout à la base, c’est-à-dire au niveau primaire, que cette carence se fait déjà sentir », a déploré hier la directrice d’une Ecole primaire publique (EPP) de la Cisco d’Atsimondrano.
Face à ce contexte et fidèle à son objectif de promouvoir la science pour un développement durable à travers son précepte « Education pour et par la recherche », l’ACE, réunissant des membres des centres nationaux de recherche rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), se mobilise pour sensibiliser les élèves des lycées et des CEG afin de verser dans la matière scientifique durant leurs cursus scolaires. Dans cette optique, elle a mené hier diverses activités de sensibilisation et d’orientation des élèves de la classe des terminales du lycée d’Ampita­tafika (district d’Atsimon­dra­no), en collaboration avec l’association Tsinjo composée de lycéens de Carcado Saisseval (Paris VI). Ont été ainsi au menu de la journée d’hier, des échanges avec un chercheur suivis d’une table ronde entre lycéens malgaches et français sur des perspectives scientifiques et technologiques, clôturée par des réseautages.

Sera R.

Partager sur: