Emmanuel Macron et Andry Rajoelina: la question des îles Eparses remise sur la table

Les discussions au sujet des Iles Eparses reprennent entre la France et Madagascar. Les présidents Emmanuel Macron et Andry Rajoelina, ont décidé de réactiver la commission mixte qui se donne rendez-vous à Paris le 30 juin, pour la première fois depuis 2019.

La situation évolue favorablement concernant le dossier sensible des îles Eparses, qui a provoqué une brouille diplomatique entre la France et Mada­gascar. Le sujet a été abordé entre Emmanuel Macron et son homologue malgache, Andry Rajoelina, hier à Iavoloha. Et durant le point de presse, les deux présidents ont manifesté leur volonté de poursuivre les négociations, à travers la commission mixte créée spécialement pour discuter de l’avenir des Iles Eparses.
«Sur le sujet des îles éparses, nous avons décidé de tenir une réunion de la commission mixte franco-malgache, pour ouvrir des perspectives communes de coopération le 30 juin prochain à Paris et je veux dire que depuis 2019, nous gér­ons avec pragmatisme ce sujet», a déclaré Emmanuel Macron dans son discours.
Depuis les années 70, Madagascar n’a cessé de revendiquer sa souveraineté sur ces îles. Et après l’Amiral Didier Ratsiraka, le président Andry Rajoelina a pris le relais, en réclamant à son tour la rétrocession de îles Europa, Bassas da India et Juan de Nova d’une part, situées dans le canal du Mozambique et les îles Glorieuses et Tromelin d’autre part, situées respectivement au nord et à l’est de Madagascar.

Une grande première, après cinq ans

Et c’était lors d’une rencontre privée entre Emma­nuel Macron et Andry Rajoelina en mai 2019 que le président malgache, a évoqué le sujet, qui aboutit à la création d’une «Commission mixte». Cette dernière a tenu sa première à Andafiava­ratra sous la houlette du Premier ministre Christian Ntsay, en novembre de la même année, sans pour autant trouver une solution commune. Malgré tout, c’était une occasion pour Madagascar, d’affirmer sa position ferme sur cette question.
Mais la visite d’Emma­nuel Macron sur la Grande Glorieuse a ravivé les tensions diplomatiques entre les deux pays, surtout après la déclaration controversée du président français de la classer en réserve naturelle nationale de la France.
Puis, une deuxième rencontre de la commission mixte, devait être organisée, mais la pandémie mondiale de Covid-19, a tout chamboulé. Cinq ans après, les deux parties relancent les discussions et se disent prêtes à trouver une solution commune. Les attentes sont grandes.

T.N

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