L’heure n’est pas aux négociations de quelque nature que ce soit. Ce n’est pas l’objet principal de la visite d’Emmanuel Macron à Madagascar, si on veut faire allusion aux Iles Eparses. D’ailleurs, ce sujet sensible a été juste évoqué dans les discours respectifs de deux présidents, annonçant même une suite prometteuse loin de avis divergents attendus par certains. La Commission mixte reprendra du service, pour discuter de l’avenir de l’archipel initié en 2019.
La diplomatie a ses raisons que parfois l’opinion publique ne connaît pas. Et le dossier des îles Eparses n’est pas envoyé aux oubliettes ou même aux calendes grecques. Seulement dans le contexte actuel, marqué par la tenue du sommet de la COI, avec la participation des chefs d’Etat et du gouvernement des pays de l’océan Indien, la question n’est pas vraiment d’actualité qui relève avant tout d’affaires bilatérales entre Madagascar et la France.
A vrai dire, un tel sommet n’est pas destiné à régler les différends entre deux pays, mais plutôt à asseoir une véritable coopération régionale, pour faire face aux défis communs et aux enjeux du développement durable.
En tout cas, cette visite officielle d’Emmanuel Macron, la veille du coup d’envoi du sommet de la COI, marque le début d’une nouvelle ère de coopération entre Madagascar et la France. Malgré les questions en suspens, les relations bilatérales entre les deux pays retrouvent leur dynamique, à travers la signature de conventions de partenariats dans plusieurs domaines clés. Et vu les besoins et les attentes réciproques, les deux pays ont intérêt à collaborer ensemble. Emmanuel Macron a même souhaité un “partenariat en matière de terres rares stratégiques”, pour dire que Madagascar a des atouts à faire valoir auprès de ses partenaires.
J.R.