Il n’y a qu’un seul moyen politique de concilier les différences, d’aplatir les tensions diplomatiques et de jeter un nouveau regard sur le passé colonial, pour au final, contribuer à l’atteinte des objectifs : une visite officielle porteuse de sens, riche en partenariats et retombées, annonçant de belles perspectives d’avenir. On a comme l’impression que depuis la fin de l’ère coloniale, les relations bilatérales entre Madagascar et la France, ne semblent pas vraiment apaisées, sur fond de malaise colonial.
Mais après cette visite haute en couleur d’Emmanuel Macron, les relations entre les deux pays, prennent un nouveau tournant, qui ne pouvait pas mieux tomber, dans un contexte de consolidation des liens de partenariat de longue date, imprégnés malgré tout de stéréotypes coloniaux, qui continuent de peser sur le présent et de hanter la mémoire collective, en y voyant une forme de néocolonialisme.
Le président français, voit même déjà plus loin dans l’avenir.« Il est impossible d’oublier, l’histoire ne s’efface pas », disait Aimé Césaire, mais elle peut être réparée, pour écrire une nouvelle page, afin que le passé colonial ne jette plus son ombre douloureuse sur le présent. C’est dans cette démarche qu’Emmanuel Macron, sans reconnaissance formelle des crimes coloniaux à Madagascar, veut mettre en place les «conditions» du «pardon» de la colonisation de la Grande île, pour aboutir à un processus de réconciliation et de réparation.
Cette étape semble incontournable, pour reconstruire les relations sur de nouvelles bases. «Notre présence ici n’est pas innocente et notre histoire s’inscrit à travers les âges, mais avec des pages éminemment douloureuses», a déclaré le président Français devant la presse en tirant un trait sur le passé colonial. Madagascar et la France sont actuellement à un moment charnière de leurs relations bilatérales.
J.R.
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