Les étudiants des lycées et des collèges sont entrés dans le cinquième et dernier bimestre de l’année scolaire 2024-2025 qui prendra fin le 20 juin prochain. Autrement dit, ils auront encore à passer 37 jours de classe avant de pouvoir profiter des grandes vacances.
Mais une question cruciale se pose : Le programme scolaire sera-t-il bouclé ? Certes, cette année il n’y a pas eu tellement de grèves qui ont affecté le bon déroulement de l’enseignement comme certaines années. Mais toujours est-il que de nombreux autres évènements majeurs ont eu lieu.
Et bien évidemment, ces évènements ont eu des impacts négatifs sur la tenue respective des cours. Entre autres, on peut citer les cyclones. Pendant la saison des pluies, le mauvais temps a sensiblement bouleversé le rythme des cours. Et plusieurs fois, dans de nombreuses régions du pays, l’enseignement a été suspendu.
Mais plus grave encore, les cyclones ont fait de véritables ravages au niveau des infrastructures scolaires. Dans certains établissements scolaires, des salles de classe ont été complètement détruites. On peut alors se demander si elles été réhabilitées pour permettre aux enseignants de dispenser les cours.
On peut fort en douter en sachant que le budget pour ce faire n’est jamais prévu à l’avance. Habituellement, on attendra les grandes vacances pour voir comment on va faire. Pour
le moment, on se débrouillera toujours avec les moyens du bord au détriment des jeunes malgaches.
Quoi qu’il en soit, dans certains établissements scolaires, des classes qui ont été partiellement affectées par les cyclones n’ont pas été réhabilitées pendant de longues années. On reste dans l’attente d’un hypothétique budget qui risque de ne jamais venir. On peut toujours espérer un miracle.
Il faut savoir que ce dernier bimestre devrait servir pour renforcer les révisions et passer aux examens de passage ou officiels. Mais pour les raisons évoquées précédemment, ces révisions risquent d’être compromises. Et finalement, c’est la formation des jeunes qui est défaillante.
Avec ces programmes scolaires inachevés, on doute fort que l’enseignement dispensé aux jeunes malgaches soit parfait. A cela s’ajoute des grandes vacances relativement longues (de juin vers septembre). Il ne serait pas étonnant que lors de la prochaine rentrée scolaire, il faudra tout reprendre à zéro.
Par ailleurs, la démobilisation de certains enseignants, pour une raison ou une autre, n’est pas de nature à améliorer l’enseignement dans le pays. Le manque de motivation y est certainement pour quelque chose. Et il en est ainsi à chaque année scolaire. C’est un perpétuel recommencement.
Aimé Andrianina