Les syndicalistes n’ont pas manqué de faire entendre leur voix lors d’une occasion unique qui leur permet de parler librement des droits des travailleurs: la fête du Travail, célébrée hier 1er mai. Cette fois, ils ont parlé de pouvoir d’achat.
«Aligner les rémunérations au coût de la vie ». Ce sujet est au cœur des revendications des syndicats de travailleurs qui sont sortis de leur silence lors de la célébration de la Journée internationale du Travail. Les partisans d’une dizaine de syndicats, venus en masse à Tsaramasay, pour marquer cet événement tant attendu, ont été unanimes quant au besoin d’appliquer une hausse du salaire minimum de l’ordre de 30%, soit d’environ 300.000 ariary.
« Cette mesure devrait être appliquée urgemment pour permettre aux salariés de faire face à la hausse des prix actuels », a soutenu Herizo Andrianavalona Ramanambola, président de la Solidarité syndicale de Madagascar (SSM). Pour sa part, le syndicat Randrana sendikaly réclame un salaire minimum de 10 dollars par jour, soit 45.000 ariary. « Avec ce montant, les travailleurs seront plus productifs », a fait savoir Barson Rakotomanga, secrétaire général dudit syndicat.
« Les droits des travailleurs bafoués »
Les syndicalistes ont également remis sur le tapis les questions liées aux droits des travailleurs. « Même en ce jour du 1er mai, une journée décrétée fériée, chômée, payée, plusieurs travailleurs sont contraints de travailler. C’est le cas dans quelques entreprises franches de la capitale », a regretté un leader de syndicat de travailleurs.
Dans son message, Gilbert Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) a souligné : « Promouvoir le travail décent est le meilleur moyen de sortir de la pauvreté, la clé du développement durable et le fondement d’une plus grande justice sociale et paix. Cela doit être un objectif explicite de la politique économique qui intègre l’emploi, les droits et la croissance, pour une économie mondiale plus juste et plus résiliente ».
Fahranarison