Budget : le gouvernement renonce au projet de LFR 2025

Normalement, l’adoption de la Loi de finances rectificative 2025, devrait figurer à l’ordre du jour du parlement, actuellement en pleine session ordinaire. Mais bis repetita, comme c’était déjà le cas en 2023 et 2024, le gouvernement n’envisage pas d’apporter des amendements au budget de l’année en cours, à la grande déception de certains députés.  

Une fois encore, le gouvernement ne voit pas l’utilité de procéder à la révision de la Loi de finances rectificative (LFR) pour 2025, malgré les at­tentes des parlementaires. « Nous attendons impatiemment la présentation de la LFR pour cette année, car ce texte met l’accent sur les «priorités du Gouvernement dans la mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat (PGE) », a dé­claré le président de l’As­semblée nationale (Pan), Justin Tokely, lors de l’ouverture de la session.
Et le gouvernement jus­tifie sa décision. « A mi-parcours de l’exercice 2025, les données macroéconomiques et budgétaires confirment la stabilité du cadrage initial et une exécution conforme des prévisions », selon le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi. Autrement dit, LFI suffit à fixer les grandes orientations du budget annuel, sans besoin d’une rectification.
De ce fait, « aucun écart majeur ne justifie une révision de la Loi de Finances. Du coup, l’élaboration d’une Loi de Finances Rectificative ne s’avère pas nécessaire », poursuit le compte-rendu.
Sans attendre, de nombreux députés, à leur grand étonnement, ont réagi, d’autant que cela fait déjà deux ans que le gouvernement a renoncé au projet de Loi de finances rectificative. Cer­tains n’en revenaient pas et estiment nécessaire de procéder à la révision du budget de l’Etat, surtout après la signature de multiples ac­cords, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron à Madagascar et lors du Som­met de la COI.  Ils se demandent même si cette absence de LFR n’aurait pas de con­séquence sur l’équilibre budgétaire.
A vrai dire, à part les députés, beaucoup s’attendent aussi à ce que le gouvernement présente un projet de LFR, à l’exemple des sociétés civiles qui ont déjà réclamé une hausse de budget dans certains secteurs jugés primordiaux
Dans la même foulée, le député Gascar Fenosoa Man­drindrarivony a déjà souligné l’importance d’envoyer au plus vite un projet de LFR, aux parlementaires « Nous souhaitons que ce texte nous parvienne à temps vite, mais pas deux à trois jours avant l’adoption », a-t-il fait savoir.

T.N

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