Un an après la saisie en Thaïlande de 1.117 tortues et 48 lémuriens d’origine malgache, le 1er mai 2024, le Pôle anti-corruption (Pac) d’Antananarivo a rendu son verdict avant-hier, à l’encontre des accusés arrêtés à Madagascar. Ainsi, huit hommes et deux femmes écopent chacun d’une peine de 10 ans de prison ferme assortie de 87.154.963.128 ariary d’amende. Ils sont poursuivis pour blanchiment de capitaux, exportation en contrebande et association de malfaiteurs.
Les hommes vont purger leur peine à la maison de force de Tsiafahy et les femmes, à la maison centrale d’Antanimora. En outre, trois ressortissants étrangers parmi les accusés, sont frappés de mandat d’arrêt international, avec des comptes en banque gelés et des biens confisqués. Par ailleurs, trois individus impliqués dans cette affaire restent en cavale et font l’objet d’une recherche active.
Pour rappel, le ministère malgache de l’Environnement et du développement durable a mené une série de lobbyings auprès des autorités thaïlandaises depuis l’éclatement de cette affaire. Ainsi, 16 lémuriens ont été rapatriés le 1er décembre 2024, suivis de 155 tortues et 31 lémuriens le 4 décembre et enfin, 757 tortues le 13 décembre, soit un total de 912 tortues et 47 lémuriens. Les autres sont morts durant leur séjour en Thaïlande.
En tout cas, cette affaire a mis au grand jour l’ampleur des réseaux derrière ces trafics de nos ressources naturelles. Comme l’avait indiqué le ministre Max Andonirina Fontaine, le 27 décembre lors d’un point de presse, ces réseaux sont plus vastes, bien équipés et bien organisés. Leur démantèlement nécessite la collaboration de tous et l’Etat compte appliquer la tolérance zéro à leur encontre.
LR