Intégrer la biodiversité dans le secteur agricole à Madagascar. C’est le concept que le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) tend à vulgariser avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les deux ministères et la Fao ont signé hier à Anosy l’accord de partenariat pour la mise en œuvre de ce projet intitulé « Intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles ».
Cette initiative voit le jour en partant du constat selon lequel 80% de la population malagasy dépendent encore de l’agriculture pour vivre et survivre. D’autant plus qu’aujourd’hui, le taux d’endémisme se situe à 85% pour la faune, et à 90% pour la flore.
En réalité, le choix des agriculteurs se tourne le plus souvent vers des activités d’autoproduction et des pratiques itinérantes à faible rendement et peu diversifiées. Au fur et à mesure que le pays perd de sa richesse en biodiversité, les rendements agricoles baissent et l’environnement se dégrade. Et le phénomène du changement climatique ne fait qu’aggraver la situation : la famine s’accentue, la malnutrition sous toutes ses formes s’installe.
De ce fait, Madagascar se doit d’observer et d’adopter des pratiques agriculturales en harmonie avec le respect de l’environnement et de la biodiversité. L’objectif est d’innover dans les pratiques et les politiques mises en place à tous les niveaux. Investir dans la biodiversité signifie investir dans la durabilité.
Pour ce faire, le gouvernement de Madagascar, à travers le Minae et le Medd, sera assisté techniquement par la FAO pour développer et mettre à jour les stratégies, les politiques et les pratiques à l’échelle régionale et nationale relatives aux activités de conservation de la biodiversité en lien avec les secteurs de l’agriculture.
Arh.