La circulation à Antananarivo a fait une nouvelle victime dans la soirée de samedi. Cela s’est déroulé à Mandrimena (Andoharanofotsy). Encore une fois, c’est un camion en panne et mal garé qui en est la cause. Il existe beaucoup de similitude avec ce qui s’est passé récemment à Tsarasaotra et qui a coûté la vie à un jeune pilote et un autre chauffeur. Cette fois-ci, il s’agissait d’un scootériste qui est venu s’encastrer sur la partie arrière du camion.
Afin de déterminer les différentes responsabilités, il convient de souligner qu’en premier lieu, le chauffeur du camion en panne, au beau milieu de la route, ne pourra jamais se disculper. Tous ceux qui ont assisté à la scène ont dénoncé l’insuffisance de signalisation permettant de voir suffisamment de loin qu’il y a un véhicule en panne et que pour cela, il faut faire très attention.
Il faut remarquer que la grande majorité des transporteurs n’ont pas suffisamment de moyens de signalisation alors qu’il est bien connu que les transporteurs (de voyageurs et de marchandises) doivent en disposer et les déployer en cas de besoin. Ce
qui était le cas samedi. D’ailleurs, en l’absence de signalisations disponibles, il aurait été possible d’en faire avec les moyens du bord de manière à ce qu’elles soient bien visibles.
Ensuite, les excès de vitesse peuvent être a priori pointés du doigt. La victime ne peut être exclue si, éventuellement, elle roulait à grande vitesse. Ce qui était fort possible car chaque week-end, on assiste fréquemment à des courses sauvages de deux-roues sur cette portion de rue. Avec le bon état de la route, les jeunes en profitent pour tester toute la puissance de leur machine. Mais à très grande vitesse, le moindre accident est toujours fatal.
Les acteurs directs de cet accident n’en sont pas les seuls responsables. Beaucoup d’autres engagent leur responsabilité que ce soit de manière directe ou indirecte. Parmi ceux-ci, les autorités d’Andoharanofotsy ainsi que la Jirama ont également leur part de responsabilité. Cela se situe notamment au niveau de l’éclairage des routes. Il faut reconnaître que cela fait défaut sur cette portion de route.
Non seulement ce manque d’éclairage peut provoquer des accidents de la circulation, il est aussi à la source d’insécurité tellement il y fait noir, le soir venu. Et cette situation peut donner des idées à des détrousseurs. D’après tout ce qui a été dit, dans ce type d’accident, il n’y a pas un seul responsable. Comme chacun a failli face à ce qu’il devait faire, on ne peut parler que de responsabilité partagée.
Aimé Andrianina