Ils avaient dit qu’ils envisageaient tous les scénarios. Et c’est malheureusement la fin de l’ascension de l’Everest pour Zouzar et Raïs Bouka. En revanche, pour Raj-Alexandre, il reste toujours une chance de brandir le drapeau malgache sur le toit du monde.
«J’ai été le premier touché par les redoutables conditions de l’Everest. Un petit virus contracté au camp de base m’avait affaibli, mais j’ai tout de même tenté ma chance, en espérant que les choses tourneraient en ma faveur. L’altitude extrême en a décidé autrement : une gêne respiratoire m’a forcé à être évacué depuis le Camp 1 », explique Zouzar Bouka.
Pour sa part, il s’en est fallu de peu pour que Raïs atteigne l’objectif tant convoité : il se trouvait à seulement 150 mètres du sommet, au niveau du « ressaut Hillary » lorsque l’équipe a dû redescendre en raison du froid extrême.
De retour au camp 4, il a constaté qu’il souffrait de graves engelures aux pieds et que s’il avait continué ne serait-ce qu’une heure de plus, il aurait perdu ses orteils. Il a donc été évacué à Katmandou et ne pourra pas retenter l’ascension dans les prochains jours. C’est dire l’extrême difficulté d’une telle expédition.
D’ailleurs, le froid, le manque d’oxygène et l’épuisement ont causé le décès de trois personnes de l’équipe. Cela étant, ce n’est pas terminé. D’abord pour Raj-Alexandre qui n’est victime d’aucun problème particulier et qui est redescendu au camp 2 afin de récupérer. Il pourra donc retenter l’ascension dans les prochains jours si son état physique et les conditions sont favorables. En particulier au niveau de la cascade du « Khumbu Icefall » qui se dégrade régulièrement à cette période de l’année, a-t-on fait savoir.
Et ensuite pour Zouzar et Raïs Alexandre dont la détermination reste intacte. « Nous sommes bien sûr déçus, mais pas abattus. Cette aventure ne s’arrête pas là. Si ce n’est pas pour cette année, nous reviendrons », souligne le père de la famille. En attendant, « Nous sommes tous derrière Raj-Alexandre », poursuit-il.
N.R.