Une grande avancée des femmes dans les diverses assemblées élues, tant au Parlement qu’au niveau des Communes si ce projet de loi portant modification de la loi organique relative au régime général des élections et des référendums, soumis par le président du Sénat, Richard Ravalomanana, venait à être adopté par les deux chambres. Cette proposition de loi passera en séance plénière au Sénat ce 12 juin.
Le président du Sénat, Richard Ravalomanana, s’engage en faveur de l’égalité des genres dans la prise des décisions politiques à travers les élections. Dans son projet de loi, il est pour une représentation équilibrée des femmes et des hommes sur la liste officielle des candidats, présentée par les partis. En d’autres termes, un quota égalitaire des hommes et des femmes, en lice aux élections.
Ainsi, pour les scrutins de liste, Richard Ravalomanana propose que « la liste des candidats est composée de noms des candidats de deux sexes, successivement alternés, l’un des deux sexes pouvant être désigné à la première place. La différence entre le nombre d’hommes et des femmes dans la liste des candidats, ne doit pas être supérieur à un ».
Et pour les scrutins uninominaux, le candidat et le candidat suppléant désignés doivent être de sexes différents.
Dans son exposé de motifs, le président du Sénat a souligné que « lors des Assemblées parlementaires francophones, les femmes présidentes de parlement, ont toujours évoqué et déploré le fait que le nombre de femmes parlementaires, est inférieur à celui des hommes. Elles ont alors demandé à ce que des lois prescrivant la parité soient mises en place dans les pays membres de l’Assemblée parlementaire francophone ».
Et ce projet de loi est une suite logique de cette aspiration ambitieuse des femmes parlementaires. D’ailleurs selon les études, Madagascar peut largement s’inspirer des los similaires déjà appliqués en Belgique, Espagne, Portugal, France, Slovénie, Guinée, Rwanda, Cuba, Emirats Arabes-Unis, Nicaragua, Nouvelle Zélande, Mexique, Suède, Grenade, Andorre, Bolivie ou en Tunisie.
En 2019, les partis ont investi 153 candidates aux élections législatives sur les
1.111 candidatures enregistrées. Cette proposition de loi incite ainsi les partis politiques à investir 50% de femmes parmi leurs candidats.
N.A