Depuis le lancement en 2015, plus de 1,26 million de ménages vulnérables ont été soutenu par les Filets sociaux de sécurité ainsi que les Filets de sécurité et de résilience (Projet Haraton’aina), coordonnés par le ministère de la Population et des solidarités (MPS), financés par la Banque mondiale (BM) et mis en œuvre par le Fonds d’intervention pour le développement (Fid). Une information partagée lors de l’atelier Sud-Sud sur les filets sociaux qui s’est tenu hier à l’Hôtel Carlton Anosy. Cet atelier d’échanges et de partages d’expériences en matière de filets de sécurité a réuni les participants venant de la République de Congo, des Iles Comores et de Madagascar.
« Plus de 80 % des bénéficiaires ont lancé une activité génératrice de revenus (AGR), ce qui contribue à la création d’emplois indirects et à l’émergence d’un tissu économique local », a souligné le Fid lors de cet atelier. Il a précisé que les filets sociaux ont favorisé également l’inclusion sociale et citoyenne, car 93% des adultes bénéficiaires disposent actuellement d’une carte nationale d’identité et 72 % des enfants de moins de 6 ans sont en possession d’un acte de naissance.
Les impacts en matière de santé et d’éducation ne sont pas en reste, car plus de 164.000 enfants ont bénéficié d’activités d’éveil précoce depuis 2022, si le taux de fréquentation des centres de santé avoisine les 70 %. Pour l’émancipation du genre, le projet a permis aux femmes de participer activement à la prise de décision au sein du foyer et dans les affaires communautaires. En effet, 74% des bénéficiaires sont des femmes.
Plusieurs programmes de protection sociale ont été déployés depuis le lancement de « Haraton’aina » afin d’accompagner durablement les familles vulnérables vers l’autonomie. Il s’agit de l’« Asa Avotra Mirindra » ou Filets sociaux productifs dont l’objectif est d’améliorer la productivité locale et de préserver l’environnement, du « Vatsin’Ankohonana » et du « Fiavota » qui renforcent, à travers le transfert monétaire, le capital humain et favorisent la scolarisation des enfants au niveau primaire ainsi que de l’« Asa vonjy voina », une activité de réponses aux chocs pour soutenir les communautés face aux catastrophes naturelles, aux crises sanitaires et aux chocs économiques.
Sera R.