Parler de la pauvreté à Madagascar, est devenu un cliché dans les discussions sur le développement durable, aussi bien au niveau national, mais également international. Comment se fait-il qu’un pays disposant d’immenses ressources naturelles, considéré même comme béni de Dieu, peine à remonter la pente, où le Produit intérieur brut (PIB) par habitant est l’un des plus bas au monde ?
Beaucoup a été dit sur ce sujet, notamment les causes fondamentales du sous-développement de la Grande île. Et cette question continue encore de faire débat à tous les niveaux. Pourquoi on est pauvre alors que le pays est « riche » en ressources tant convoitées même par les grandes puissances ?
Récemment à l’occasion du sommet de la COI, Emmanuel Macron a manifesté son souhait de nouer un “partenariat en matière de terres rares stratégiques”, avec Madagascar. Et visiblement, vu l’intérêt que la France porte à ces minéraux, elle est prête à y mettre le prix. En quête de développement et de croissance économique, Madagascar pourrait tirer parti de ses ressources inestimables, également un atout de puissance géopolitique.
Des opportunités à saisir pour le pays qui est en position de force dans les négociations,quitte à imposer ses conditions à la France ou autres nations ayant des vues sur les minéraux stratégiques de Madagascar.
Mais si les Grandes puissances ne cachent pas leur ambition de faire des affaires à Madagascar, certaines franges de la population, victimes d’une manipulation politique alors que ce sont les bénéficiaires directs d’un éventuel accord, ne semblent pas prêtes à briser ce cliché sur la pauvreté, en avançant comme argument l’impact néfaste d’une telle exploitation sur l’environnement. Les ressources naturelles que regorge leur sol, sont devenues des atouts négligeables à l’essor du développement d’une région en particulièr et du pays en général. Pauvre riche.
J.R