Engagé dans le renforcement de sa résilience sanitaire, Madagascar poursuit le renforcement de son système d’alerte et de réponse aux crises sanitaires à travers la structuration des Centres d’opérations d’urgence de santé publique (Cousp) régionaux.
«Une initiative stratégique portée par le ministère de la Santé publique qui s’inscrit dans le cadre du réseau «Sega-One Health» de la Commission de l’océan Indien (COI) et financé par l’Agence française de développement (AFD)», rapporte la COI dans un communiqué.
En effet, après l’opérationnalisation du Cousp national en 2016, qui a démontré toute son efficacité lors des réponses à la peste pulmonaire, à la rougeole et à la Covid-19, le pays s’est engagé dans la décentralisation progressive de ces centres à l’échelle régionale. Depuis 2024, des ateliers de formations régionales ont été conduits à Mahajanga, un point d’entrée maritime à haut risque épidémique, à Toamasina, l’axe majeur d’importation de pathogènes, à Antsiranana et à Nosy Be qui sont des zones à fort trafic aéroportuaire ainsi qu’à Antsirabe, une région de la haute terre exposée à la peste pulmonaire, au début de ce mois en cours. «L’atelier d’Antsirabe clôture le premier cycle national de mise à niveau des Cousp régionaux», indique-t-on dans le communiqué. L’objectif est de doter chaque région d’un noyau d’experts opérationnels capables d’activer les dispositifs de veille, d’alerte et de riposte en cas de crise.
Ces ateliers ont permis de former plus de 130 professionnels sur la gestion des urgences sanitaires, les fonctions essentielles des Cousp et l’intégration du Système de gestion des incidents (SGI). A noter qu’en amont de ces formations, le Cousp central a déjà bénéficié d’un soutien renforçant sa capacité de coordination à travers l’équipement de la salle de coordination avec 22 ordinateurs.
Recueillis par Sera R.
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