Carte blanche: « Ne pas imposer de cadres, mais offrir des tremplins »

Le vernissage de l’exposition « Carte blanche » qui s’est tenu samedi, a vu la présence de quelques personnalités culturelles malgaches, comme la princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga. De la photographie à la peinture, en passant par des installations, la poésie et surtout la mode, l’exposition qui se tient jusqu’au 28 juin à la Maison sociale des Arts à Ambatovinaky, présente une vitrine de la scène artistique transdisciplinaire malgache, avec la participation d’une dizaine d’artistes du collectif Artistes Malgaches (A.M).

«A travers leurs œuvres, les artistes arrivent à lancer un appel à la conscience, à élever leur voix. Ce qui est important dans les temps qui courent», explique San­drine Ratsararay, présidente du bureau des Femmes entrepreneures Analamanga et invitée d’honneur lors du vernissage.
Dans la préface du catalogue de l’exposition, la fondatrice du collectif A.M., Catherine de Valois, accentue que chaque artiste a des messages à transmettre. « Ne pas imposer de cadres, mais offrir des tremplins », souligne-t-elle. Une assertion davantage renchérie par la curatrice et peintre Tara Shakti qui, elle, a décidé de laisser « Carte blanche » à la dizaine d’artistes de divers genres qui participent à cet événement à travers leurs œuvres à la Maison sociale des Arts à Ambatovinaky. Cela étant, Beool Natsanga­nanahary, Ampelagie, Jean-Nirina, Kuro Hime, Men­drika Ratsima, Meva Sanjy, Sham. Archi, et Black Swan ont obtenu des certificats durant le vernissage.

Une exposition et des défilés de mode
A part les œuvres exposées, des défilés de modes ont suivi le vernissage, lors duquel Eritage Madagascar a présenté une collection mettant en avant le raphia sous forme de vêtements ou en tant qu’accessoires com­me des sacs… De son côté Meva Sanjy a aussi impressionné le public avec sa collection de « lambahoany », un tissus typiquement malgache. « En intégrant le lambahoany dans mes collections, je ne fais que l’honorer et partant, de perpétuer ce tissus ancestral malgache qui renferme une partie de notre culture, tout en valorisant le passé au présent pour mieux se projeter dans le futur », explique Meva Sanjy.
Quant à la princesse Fe­nosoa Ralandison Ratsi­ma­manga, une personnalité incontournable en matière de promotion de la culture malgache, elle a souligné l’importance et la place du lamba dans la société malgache. « Le lamba renferme une culture qui symbolise la solidarité », conclut-elle.

Holy Danielle

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