« Des élections auront lieu cette année »

Sur le plateau de la télévision nationale, lors d’une émission spéciale, hier, le Chef de gouvernement, Christian Ntsay, a souligné que comme prévu, des élections auront bel et bien lieu cette année. Il écarte d’un revers de main les dires de l’opposition sur une prolongation du mandat présidentiel.

Christian Ntsay dissipe les doutes sur la tenue des élections, cette année
Hier, il a soutenu que le régime défend la valeur démocratique et qu’à ce titre les prescriptions constitutionnelles seront respectées.
«Je le dis clairement aujourd’hui qu’il y aura des élections cette année», a-t-il répondu à la question de la journaliste Miora Hariniaina Rakotondravoavy. Et de poursuivre, «à mon avis, ce sera la présidentielle». En effet, la loi de finances 2023, prévoit une enveloppe de 69 milliards d’ariary pour les préparatifs électoraux sans préciser pour autant, le type d’élections à organiser.

Culture démocratique
Alors que les états-majors politiques sont en effervescence depuis le début de l’année, c’est la première fois que le premier ministre s’exprime sur le sujet. «Le gouvernement n’a pas l’intention de prolonger le mandat présidentiel», contrairement aux appréhensions de certains ténors de l’opposition. «Nous sommes dans un pays démocratique et le régime prône la culture démocratique», a poursuivi le locataire de Mahazoarivo. Il explique au passage qu’il appartient à la Ceni de proposer des dates qui seront par la suite, entérinées par le gouvernement.
Le premier ministre a également souligné que la Ceni peut disposer des moyens pour y faire face, notamment à travers les logistiques déjà en sa possession et les appuis qui seront apportés par la suite. «Nous avons déjà organisé la présidentielle de 2018, ensuite les législatives et les sénatoriales. Nous ne partons pas de rien. Et donc, il existe des acquis tels que les urnes, des ordinateurs ou d’autres matériels», a-t-il ajouté.

Acte de déstabilisation
Toujours dans le même registre, le chef de gouvernement s’est aussi exprimé au sujet de la tentative de motion de censure qui a secoué l’Assemblée nationale lors de la dernière session Parlementaire. Il s’agit d’un «acte de déstabilisation» qui vise non seulement le gouvernement mais aussi les plus hauts sommets de l’Etat, d’autant que la majorité a été à l’origine de cet acte.
Reconnaissant que dans un pays démocratique, les dirigeants peuvent faire l’objet de critiques et de motions de censure, le premier ministre a toutefois indiqué que cette démarche s’apparente à un acte de déstabilisation. Le locataire de Mahazoarivo rappelle notamment la demande d’avis du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED) au niveau de la Haute cour constitutionnelle (HCC), juste après que les élus ont choisi de ne pas poursuivre jusqu’au bout la motion de censure. «Nous allons bientôt voir à qui profite cette déstabilisation», a-t-il déclaré, tout en dénonçant la déstabilisation.

J.P

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