Remaniement: les députés partagés

Le remaniement est sur toutes les lèvres. Les réactions des partis politiques s’enchaînent. Au niveau du parlement, les députés sont divisés entre un remaniement partiel ou total.

Des bruits courent selon lesquels le remaniement pourrait avoir lieu cette semaine. Certains ont même pensé qu’il allait être annoncé le week-end. Néanmoins, les avis divergent du côté des députés de­puis la tentative de motion de censure avortée de dé­cembre 2022.
Certains sont pour un re­maniement partiel, d’autres estiment que le gouvernement en entier devrait démis­sionner. « Le remaniement fait partie des prérogatives du président de la République, qu’il soit partiel ou total », a fait savoir l’élu de Vohipeno, Honoré Tsabotokay, joint au téléphone. Ce dernier fait partie des députés qui optent pour le remaniement partiel.
« Nous avons constaté que certains ministres n’arrivent pas à suivre l’allure du président et doivent être remplacés », a-t-il ajouté. Le député n’a cependant pas voulu évoquer le cas du Premier ministre, suite à la tentative de motion de censure avortée de l’année dernière.

Démission

L’élu d’Antanifotsy, le député Narson Rafidima­nana estime pour sa part que « le gouvernement dans sa ma­jorité, doit partir ». « Peu im­porte ce qui s’est passé durant la motion de censure, des députés ont affiché leur volonté de respecter la démocratie et l’institution que nous sommes », a-t-il expliqué.
Pour lui, un remaniement ne changera pas grand-chose. « Peut-être précipité à quelques mois des élections, mais il s’avère nécessaire », a-t-il soutenu. « Nous avons en­tendu que cela pourrait se tenir cette semaine », a-t-il pour­suivi.
Il semblerait d’ailleurs que les évaluations des mi­nistres soient déjà en cours et n’attendent plus que les résultats. Pour les députés, cette motion de censure contre le gouvernement faisait office d’évaluation.
D’ailleurs, certains députés avaient voulu reprendre du service, juste après la clôture de la session ordinaire de décembre 2022. Ces derniers ont alors évoqué la nécessité de procéder à une session extraordinaire vers le début de cette année pour réexaminer les dossiers ajournés lors de la session précédente.

T.N

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