Après de vifs échanges sans complaisance, entre les artistes opposants et partisans à la réforme de l’Omda, hier au palais des Sports, l’élection des membres du Conseil d’administration s’est déroulée dans le calme, conformément au programme établi par le ministère de la Communication et de la culture.
Comme il fallait s’y attendre, les artistes opposés à la réforme de l’Omda, ont manifesté ouvertement leur désapprobation vis-à-vis de l’initiative du ministère de tutelle, d’élire les nouveaux membres du Conseil d’administration de l’Omda.
Vers 10 heures du matin, à l’intérieur du Palais, de nombreux artistes ont déjà marqué leur présence, prêts à se rendre aux urnes, tandis qu’à l’extérieur, les bruits de la contestation se font entendre. Parmi les détracteurs invétérés de la réforme de l’Omda, Rossy s’est déplacé à Mahamasina avec sa troupe de Sôva. En fanfare, ils ont eu l’intention de pénétrer dans l’enceinte du palais. Mais bloqués à l’entrée, ils ont réussi à forcer le portail.
« Puisque je ne suis pas le bienvenu, je ne participerai pas au vote. Ceci dit, je réclame la transparence la plus totale », a-t-il clamé.
En même temps à l’intérieur du palais, les représentants du ministère et les membres par intérim de l’Omda, sont attendus de pied ferme par d’autres figures de la contestation. Au moment où Rogesslin Andrianirina s’est apprêté à présenter le rapport d’activités 2022, Jaojoby, est venu sur le devant de scène, interrompre la séance.
Jaojoby monte au créneau
Sur les nerfs, le roi du Salegy a subtilisé la parole et la parole au Dg par intérim de l’Omda. «Le président du conseil d’administration est le seul habilité à conduire cette assemblée générale. Le directeur par intérim n’a pas son mot à dire. Ce qui se passe ici ne concerne uniquement que les artistes», a-t-il lancé sans ambages.
Sur la scène, la tension a été à son comble et les esprits s’échauffent. Francis Razafiarison, ancien président du conseil d’administration et non moins directeur de la culture auprès du ministère de tutelle, est intervenu. «Tant que la législation en vigueur nous confie la tutelle de l’Omda, il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour mener à bien les réformes et recommandations exigées à l’issue de l’audit organisationnel approuvé récemment par les artistes. Après vingt ans de léthargie, l’Omda a désespérément besoin d’un nouveau souffle», a-t-il déclaré.
Francis Turbo a affirmé que le comité par intérim assure les affaires courantes, au sein de l’Omda comme la perception du droit d’auteur, le payement du salaire du personnel et la pension alimentaire, sauf la répartition du droit d’auteur.
Malgré tout, la tension a fini par s’apaiser, permettant à cette assemblée générale élective, de se dérouler dans les règles de l’art.
Joachin Michaël