Une semaine déjà, que s’est opérée l’impensable interpellation par la Police nationale elle-même, d’un commissaire divisionnaire de police pour cause de consommation et vente de drogue dure, du côté de By-pass. L’on croyait alors que ce genre de business allait s’arrêter, ou tout au moins de diminuer en ampleur, en supposant bien entendu que le suspect en question soit l’un des gros bonnets en la matière. Mais c’est loin d’en être le cas, puisque les interpellations continuent toujours au niveau des forces de défense du pays.
Pour dire, en quelque sorte, que l’arrestation de ce haut commis de la police n’enlève en rien au dynamisme du réseau de trafiquants de drogue dure déjà en place dans la ville d’Antananarivo. D’ailleurs, à en juger les trafics de drogue dure notifiés par ci par là un peu partout sur le territoire national, force est de constater que le service de police de lutte contre les substances psychoactives peine à maîtriser la situation.
Cependant, à bien réfléchir sur l’arrivée probable de ces drogues dures à Antananarivo, celles-ci ne sauraient provenir que de ces étrangers débarquant à l’aéroport international d’Ivato en tant que simples touristes (sur le papier) mais qui, sous couvert de cet aspect attrayant, ont dû déjà fignoler leur business depuis leur pays de provenance et ce, moyennant bien entendu une complicité interne. Et avec l’aide de ces complices, ces touristes malintentionnés sont parvenus à installer tout un réseau désormais difficile à maîtriser.
Bien entendu, tous les touristes ne sauraient être impliqués pêle-mêle dans cette évaluation mais, le fait que cet aéroport international d’Ivato constitue pour l’heure l’unique voie aérienne pour rallier directement la capitale malagasy depuis l’étranger peut, à bien des égards, permettre d’avancer une telle allégation. Ce serait donc un endroit à surveiller de près en matière de trafic de drogue dure, tout en ne minimisant pas le contrôle de nos quelque 5.000 km de côtes, lesquelles constituent également des voies facile d’accès pour les trafiquants.
Elia R