La composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et la Haute cour constitutionnelle (HCC), continue de faire jaser la classe politique. L’opposition n’hésite pas à remettre en cause la crédibilité de l’ensemble du processus, ne permettant pas d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes.
Mais d’après le député élu à Beroroha, Charly Nakany, ce genre de débat n’a pas eu lieu d’être, étant donné que la désignation des membres de ces deux institutions, a été faite suivant les textes en vigueur qui ne datent pas d’hier. Toutefois, l’élu estime qu’il est possible de trouver un terrain d’entente en élargissant la composition de la Ceni et la HCC.
Pour lui, il n’est nullement question de remplacer les personnes siégeant déjà au sein de ces deux institutions, mais d’élargir avec deux nouveaux membres de bureau pour la Ceni et des juges constitutionnelles pour la HCC. Ils devraient être désignés sur proposition des deux candidats arrivés à la 2e et 3e place lors de la dernière présidentielle en 2018, en l’occurrence, les anciens présidents Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina.
«Comme ils seront représentés au sein de la Ceni et de la HCC, ces candidats devenus principaux leaders de l’opposition, ne devraient plus remettre en cause la crédibilité de ces deux institutions ainsi que le processus électoral», a souligné Charly Nakany, hier.
Obstacles
Toutefois, cette proposition de l’élu de Beroroha, est complexe et délicate, surtout concernant le cas de la HCC. En effet, d’après l’article 114 de la Constitution, cette juridiction est composée de 9 membres. En d’autres termes, pour arriver à 11 membres, il faudrait amender la Constitution.
Même cas pour la Ceni, il faudrait également modifier la disposition de l’article 13 de la loi 2015-020 relative à la structure nationale indépendante chargée de l’organisation et de la gestion des opérations électorales. C’est-à-dire que les Parlementaires auront également leur mot à dire.
Tsilaviny Randriamanga