La moisson du riz bat son plein dans la plaine d’Antananarivo, notamment pour les rizières qui ont bénéficié d’une bonne irrigation, durant la période de repiquage au mois de septembre 2022. Mais les riziculteurs ne semblent pas emballés, car la récolte est en baisse.
D’après ces riziculteurs, la production de la première saison ou « Vary aloha » n’est pas à la hauteur des attentes. Les rendements ont baissé de moitié pour une rizière d’une « Ketsambavy » (8 ares), soit deux tonnes à l’hectare. Plusieurs milliers d’hectares de rizières n’ont pas reçu la bonne quantité de l’eau suffisante au moment de l’irrigation et du repiquage au mois de septembre, à cause de la baisse du niveau de l’Ikopa et de la Sisaony, selon les explications des riziculteurs.
D’ailleurs, la pluie se fait rare depuis le mois de décembre. Et ce n’était qu’au début de janvier que cela a vraiment commencé à pleuvoir abondamment. « Seuls 40% des riziculteurs ont réussi à repiquer leur riz de la première saison cette année, à défaut d’une bonne irrigation », a témoigné un riziculteur de la plaine de Fenoarivo.
La main-d’œuvre agricole à 10.000 ariary
Malgré la baisse actuelle de la demande par rapport à l’offre durant la moisson, le coût de la main d’œuvre agricole ou « Sarak’antsaha » est en hausse à hauteur de 10.000 ariary la journée, contre 7.000 et 4.000 ariary la saison dernière.
« Difficile de faire autrement avec le coût actuel de la vie », se défendent les moissonneurs. De préciser que bon nombre d’entre eux préfèrent se faire actuellement payer en nature avec 6 à 7 gobelets de riz blanc la journée.
Les travaux dans les rizières durent entre 6 à 7 heures dans la journée, la pause du midi incluse. Le déjeuner est à la charge de l’employeur et se compose en général d’un plat de riz accompagné de morceaux de viande.
Sera R.