On a chuchoté en coulisse que le remaniement a été inscrit dans l’agenda présidentiel au tout début de l’année. Plus d’un a attendu ce lifting alors que d’autres ont estimé que le moment n’est plus opportun pour remanier le gouvernement. Puis, le président de la République a clairement fait savoir que la priorité est ailleurs. Jusqu’à preuve du contraire donc, ce changement du gouvernement dans un contexte électoral, ne fait qu’alimenter les rumeurs. Les ministres, surtout ceux en mauvaise posture et cibles des critiques, peuvent pousser un ouf de soulagement.
Comme annoncé par Andry Rajoelina, à Ilaka Est, le quotidien de la population préoccupe maintenant le gouvernement. Une manière de dire que dissoudre le gouvernement ne fait pas partie des priorités. D’ailleurs, il a même ordonné aux ministres de privilégier dans leur action le volet social de la population.
En tout cas, jusqu’ici, ni le chef de l’Etat, ni le premier ministre n’a évoqué cette éventualité. Lors de sa dernière intervention sur la chaine nationale, le locataire de Mahazoarivo, Christian Ntsay, s’en est d’ailleurs remis à la décision du président de la République, Andry Rajoelina. Il avait tout juste souligné la nécessité de nommer un ministre des Affaires étrangères qui, jusqu’ici, reste sous l’autorité du ministre de la Défense nationale, le général Richard Rakotonirina.
Dans ce sens, les partisans d’un remaniement risquent d’être déçus. Andry Rajoelina a fait savoir au début de l’année que plusieurs rencontres se forment au niveau des états-majors, notamment dans le camp du parti des partisans du régime, que ce soit les élus ou pas. En effet, des parlementaires ont toujours milité pour avoir voix au chapitre dans la formation de l’équipe de l’Exécutif. Mais cette fois, pas de remaniement en vue.
Rakoto