Les membres du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de Droit (HCDDED), a présenté ses propositions de modifications des textes électoraux, en particulier la Loi organique 2018-008.
Le HCDDED estime que les textes électoraux comportent des lacunes. Des mesures d’accompagnement sont indispensables pour mieux appliquer certaines dispositions, en tirant les leçons des expériences acquises durant l’élection présidentielle de 2018. Il faudrait poser une barre de seuil permettant de valider ou non les résultats d’une élection. A en croire le président du HCDDED, Pierre Lenoble Navony, une élection devrait être annulée au cas où le taux de participation des électeurs, serait inférieur à 25%.
« Si le taux de participation est inférieur à 25%, cela signifie que 75% des électeurs n’ont pas voté. Or, sur les 25% qui ont voté, il est impossible qu’un candidat ait obtenu 100% des voix. Pour dire que ce résultat ne traduit pas le choix des citoyens », a-t-il précisé, hier à Soanierana.
Légitimité politique
La proposition du HCDDED a pour objectif d’accroître le taux d’inscription des électeurs dans la liste électorale et par conséquent, d’augmenter le taux de participation aux élections. Cela devrait également garantir une légitimité politique du candidat élu et par ricochet la stabilité politique.
Effectivement, l’expérience passée a démontré que les candidats élus avec un faible taux de participation, avaient du mal à concrétiser leur politique de développement. En cause, ils consacrent les premières années de leur mandat, à renforcer leur pouvoir.
Le HCDDED admet la nécessité d’accorder le droit de vote aux membres de la diaspora. Il demande également une prolongation du délai de convocation des électeurs jusqu’à 120 jours, contre 90 jours prévus par les textes en vigueur. D’après les membres de cette institution, ce délai prévu par la Loi est insuffisant, ne permettant pas de mettre en place à temps tous les dispositifs électoraux.
Par ailleurs, le projet de modifications du HCDDED a aussi avancé d’autres propositions, entre autres, le plafonnement du fonds de campagne.
Tsilaviny Randriamanga