Une augmentation persistante des prix du riz, est constatée depuis le début de l’année. Certaines variétés dépassent déjà les 3.400 ariary le kilo.
En pleine période de soudure, les prix du riz continuent de flamber. Pour les commerçants, cette situation est normale en cette saison, c’est-à-dire que les coûts du riz produit localement, montent en flèche. Mais à comparer avec ceux de l’année dernière, force est de constater une hausse effrénée.
Le prix du kilo de certaines variétés de riz local dépasse actuellement les 3.400 ariary. Le « Vary gasy » se vend à 3.430 ariary le kilo, celui du Makalioka varie entre 3.200 et 3.400 ariary. A en croire les commerçants dans les quartiers d’Antananarivo, cette forte hausse provient d’une augmentation des ventes des ravitailleurs.
« Nous nous approvisionnons en riz chaque semaine et ces derniers jours, les prix ne cessent de s’enflammer », a expliqué une commerçante aux alentours d’Analakely.
Forte hausse des prix des intrants agricoles
Du côté des riziculteurs, la crise a fortement impacté leurs activités. Et la baisse des stocks disponibles sur le marché en cette période de soudure, n’arrange pas les choses.
« Le prix de tous les intrants nécessaires à la culture du riz, a flambé Au mois de novembre, on acheté l’engrais à 4.200 ariary, actuellement il faut compter dans les 6.000 ariary le kilo. Le coût de la main d’œuvre agricole a également augmenté », a rapporté un riziculteur du côté d’Atsimondrano.
Par conséquent, « les producteurs sont contraints de revoir à la hausse les prix, pour pouvoir financer leur culture en cette période ». Ce riziculteur craint même que cette situation persiste jusqu’à la prochaine campagne.
Mais il n’y a pas que le riz local dont le prix a explosé, le riz importé n’échappe pas non plus à cette tendance inflationniste, selon le constat des consommateurs. Le prix du kilo varie entre 2.600 ariary et 2.700 ariary actuellement, contre 2.500 ariary auparavant.
Pour sa part, le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) qui se place également en tant que régulateur du marché, a déjà avancé que le rôle du département porte essentiellement sur le contrôle des marchés. Le ministère travaille toutefois avec la State procurement of Madagascar (SPM), pour distribuer sur le marché du riz importé vendu à 650 ariary le Kapoaka.
Riana R.