Les statistiques sur le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, ne sont pas bonnes pour Madagascar. En 2022, 2.390 milliards d’ariary de financements illicites étaient détectés, soit 27% de plus par rapport à 2021. Madagascar est classé 5e sur 128 pays jugés à risque
en matière des flux de finances illicites.
«Vu le score que nous avons obtenu, nous sommes un pays qui attire énormément les blanchisseurs de capitaux et les financeurs du terrorisme», a indiqué le DG du Service de renseignements financiers (Samifin), Mamitiana Rajaonarison, hier à Ambohijanaka, lors de la présentation du rapport annuel de son institution.
En effet, Madagascar a obtenu la note de 7,59 / 10, alors que la plus mauvaise note est de 8/10. Cette situation pénalise le pays vis-à-vis des investisseurs. La Grande île se trouve alors à la 5e place sur 128 pays évalués en matière de risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Au total, Madagascar enregistre un manque à gagner de 2.390 milliards pour l’année 2022, soit 27% de plus par rapport à ceux détectés en 2021.
Mamitiana Rajaonarison déplore le fait qu’aucune évolution n’ait été constatée depuis 2018. Pour l’heure, le Samifin n’a d’autres moyens d’investigations que par le biais de déclarations d’opérations suspectes (Dos). En 2022, l’institution a reçu 669 dossiers contre 550 en 2021. Une augmentation de 20% due à «l’intensification de la mobilisation ainsi qu’au renforcement des capacité des établissements assujettis», a expliqué le DG.
Malgré cela, le Samifin ne perd pas espoir. La menace plane toujours sur Madagascar concernant son intégration dans la liste grise du Gafi. «Nous avons déjà déclenché des réformes après les recommandations du Gafi. Notre dossier sera étudié au mois d’avril où nous présenterons notre stratégie pour obtenir des points de conformité», a rassuré le numéro un du Samifin. Madagascar sera alors fixé sur son sort d’ici fin avril.
T.N
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