Bien qu’aucune des grosses écuries n’ait encore déclaré de candidature à la prochaine présidentielle, a priori, les décors semblent déjà plantés. Le retour de l’ancien président à la cravate
« bleue », comme la couleur de son parti, n’est nullement le fruit du hasard. Il entend donc peser sur la scène politique. Reste à savoir si celui qui a bâti sa popularité, grâce (ou à cause, c’est selon) du « ni…ni » de la communauté internationale en 2013, pourra encore trouver écho favorable auprès de la population. Sur ce, le score qu’il a obtenu lors de la dernière présidentielle a été plus que significative. Désormais de retour au pays, il devra en tout cas beaucoup mobiliser pour rattraper ses années d’absence.
Quelques années qui ont permis d’ailleurs à son « allié de circonstances » de prétendre à la tête de l’opposition, sans y être parvenu. Un autre ancien président en la personne du fondateur du parti Tim qui, en dépit des années d’opposition au régime, n’a jamais pu avoir de légitimité comme numéro un de l’opposition. Même des partis qui ne sont pas affiliés au régime ne se sont d’ailleurs pas identifiés à lui. Toujours est-il que tout porte à croire qu’il sera aussi de la partie à la prochaine course aux urnes. A cela s’ajoute bien évidemment l’actuel chef de l’Etat qui ne devrait pas non plus laisser le champ libre à ses opposants de reconquérir facilement l’opinion. Il n’hésitera pas, sans nul doute, à défendre ses bilans à la tête du pays en dépit de la situation sanitaire et des tensions internationales face à ses « adversaires ».
D’ailleurs, l’image du week-end avec la présence des trois principales forces politiques, chacune à sa manière d’être au-devant de la scène médiatique, a été plus qu’un symbole. Les principaux concurrents, du moins les plus en vue à la prochaine présidentielle, sont connus. Reste à savoir si les autres prétendants qui, ces derniers temps, multiplient les descentes sur le terrain et la mobilisation de leur partisans, peuvent aussi rabattre les cartes.
Rakoto