La hausse des prix à la consommation, semble inarrêtable. Jusqu’où peut-elle aller et surtout jusqu’à quand ? En tout cas jusqu’à preuve du contraire, l’inflation vertigineuse à deux chiffres, poursuit sa courbe ascendante. A ce rythme, on est encore loin du pic, signe que les prix devraient commencer à fléchir et repasser sous la barre des 10% qui restent malgré tout élevés, pas à la portée de toutes les bourses, pour un pays comme Madagascar.
Puis, il ne faut pas non plus rêver que tout va se régler en un simple coup de baguette magique, que d’ici quelques mois, l’inflation s’installe sur un plateau, pour espérer des prix inférieurs à ceux de l’année précédente. La déflation ne sera pas pour demain, d’ailleurs, ce terme risque de disparaître du vocabulaire économique pour encore un long moment.
Madagascar n’est pas seul pays au monde qui subit une forte inflation. Même les pays avancés sont lourdement touchés, après la crise sanitaire du Covid-19, aggravée par la guerre en Ukraine…Parfois, on a tendance à croire que cette poussée d’inflation est importée, qui s’avère logique dans un sens vu que quand l’économie des grandes puissances est enrhumée, celle des pays pauvres est infectée et développe même une forme grave très inquiétante au bord de l’asphyxie.
C’est vrai que cette flambée d’inflation se généralise. Mais, il faut aussi dire que le contexte n’est pas le même pour chaque pays où les remparts et les mesures anticipatives, sont appliquées pour atténuer l’impact de la hausse des prix sur la population, suivant les paramètres bien définis.
Mais à Madagascar, on a comme l’impression que l’inflation ne se base sur aucune règle économique. Chaque jour, on s’attend à une nouvelle hausse très volatile qui à la longue, ne surprend plus les consommateurs. Même les commerçants détaillants ont eu du mal à comprendre cet affolement des prix qui n’est pas prêt de s’arrêter. Une route nationale coupée, est synonyme d’inflation dans la Grande île. Pour l’heure, il n’y a qu’une seule option, se serrer la ceinture en espérant que l’état de l’économie mondiale s’améliore.
Andry Rabeson