Un projet pilote pour l’« Intégration de la migration dans le développement urbain durable et inclusif à Antananarivo », est lancé dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cette information a été annoncée à l’issue de la visite du directeur régional de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) pour l’Afrique australe, Ashraf El-Nour, auprès de la CUA, hier.
Selon les précisions de la directrice des Arts, culture et vie communautaire de la municipalité d’Antananarivo, Elia Ravelomanantsoa, l’OIM et la CUA ont déjà commencé à mettre en œuvre ce projet pilote dans 16 fokontany, depuis décembre 2020, à l’exemple de l’application «Tongasoa et Iarivo» un logiciel conçu pour numériser le registre ou «Bokim-bahiny», des nouveaux arrivants dans les fokontany. Auparavant, certains fonkontany ont été confrontés à des difficultés relatives à l’enregistrement des nouveaux migrants, à cause de la lourdeur des processus administratifs.
«Grâce à cette application, nous allons pouvoir enregistrer les nouveaux arrivants dans la ville, les raisons qui les ont poussées à migrer à Antananarivo et quitter leur ville d’origine et surtout de recueillir leurs attentes une fois sur place», a-t-elle expliqué.
Etudier les besoins
A entendre Elia Ravelomanantsoa, les données collectées grâce à cette application permettront d’étudier les infrastructures à construire pour la gestion des migrants. Les raisons qui ont poussé les personnes à migrer en ville, ne sont pas forcément les mêmes. Certains rejoignent la capitale pour se faire soigner, d’autres pour des raisons économiques et faire des affaires.
«Les gens migrent vers des endroits dynamiques éconimiquement. Cela les emmènent à se concentrer dans les grandes villes. Si nous voulons changer la situation, il faut construire des infrastructures loin des villes», poursuit cette responsable au sein de la CUA.
A en croire les précisions de Ashraf El-Nour, ce projet pilote sera également appliqué dans plusieurs villes du monde.
Tsilaviny Randriamanga