La célébration de la Journée internationale de la langue maternelle a débuté de manière symbolique, hier chez Mozaïk Antsahabe, lors d’une conférence portant sur « La situation de la littérature
jeunesse en langue malagasy ».
Durant cette matinée littéraire, cinq écrivains d’expression malagasy ont accepté d’échanger avec le public, à savoir Arikaomsa Randria, Elina Razanadriaka, Valisoa Rakotolehibe, Hobiana Andrianimerina et Marie Michelle Rakotoanosy.
Auteure d’une dizaine d’ouvrages en langue nationale et non moins directrice des éditions Jeunes Malgaches, Marie Michelle Rakotoanosy a dressé un état des lieux de la chaîne du livre.
«Quelque 300 livres jeunesse ont paru à Madagascar depuis l’année 2000, contrairement à d’autres pays où il y a de nouvelles parutions presque tous les jours. En matière de diffusion, il n’existe que deux foires du livre, à Antananarivo et à Mahajanga. Un financement des institutions onusiennes, a permis de mener la vulgarisation du livre sur l’ensemble du territoire national, mais des initiatives concrètes et pérennes sont toujours sollicitées», a-t-elle détaillé.
Hobiana Andrianimerina, auteur du livre «Ohabolana. Kolo saina ho an’ny ankizy», dont le deuxième numéro vient de paraître, affirme que redonner le goût de la lecture aux jeunes est une lutte constante. «La littérature jeunesse stimule l’imaginaire des enfants et invite au rêve, tout en privilégiant l’aspect éducatif. Ce qui en fait un outil efficace pour développer le goût de la lecture».
Au cours de l’année écoulée, Arikaomisa Randria a pu vendre 2.162 exemplaires des cinq livres de conte qu’il a écrits. L’ingrédient de ce succès, selon lui, «le conte, c’est comme assister à un spectacle pour enfant, ça ne concerne seulement pas l’enfant mais toute une famille qui l’accompagne».
Joachin Michaël