Derrières ces cérémonies de présentation des vœux de nouvel an, organisées un peu partout, le parti Tim fomente une nouvelle tentative de déstabilisation. Il veut transformer ces rendez-vous en manifestation de rue, mais la Préfecture ne le voit pas de cet œil.
L’ancien président Marc Ravalomanana et son parti Tiako i Madagasikara (TIM) multiplient les actes de provocation. En l’espace de quelques jours, ils ont organisé deux manifestations sans autorisation dans la capitale et ses environs. Après celle avortée à Talatamaty durant le week-end, l’ancien président et son parti ont voulu occuper la place du Magro Behoririka, hier, malgré le fait qu’ils n’ont pas obtenu une autorisation émanant de la Préfecture.
« Nous avons déjà notifié les organisateurs, jeudi, de notre décision d’interdire la manifestation. L’attroupement de personnes dans cet endroit situé à proximité des marchés, pourrait nuire aux activités des marchands dans les environs ou perturber la circulation », a souligné le préfet d’Analamanga, le général Angelo Ravelonarivo, hier.
Suite à cette décision, des éléments de l’Etat-major mixte opérationnel (Emmo) ont été déployés sur place dès la matinée. Bien que leur manifestation soit illégale, les quelques députés Tim à la tête des manifestants ont tenté de négocier avec les forces de l’ordre qui ont déjà quadrillé les lieux. Comme les militaires n’ont pas cédé, les élus et les quelques partisans du Tim, ont décidé de rejoindre le QG du parti à Bel Air.
Victimisation
Sans surprise et une fois de plus, Marc Ravalomanana et ses lieutenants jouent les victimes en affirmant qu’il s’agit d’un « acte d’intimidation ». Pour eux, la décision de la préfecture porte atteinte à la liberté de manifestation, étant donné qu’il s’agit d’une propriété privée et non d’une place publique. Par contre, selon les propos du général Angelo Ravelonarivo, d’autres endroits leur ont été proposés, à l’instar de la place Magro Tanjombato à la place de Behoririka, afin qu’ils puissent manifester librement. Le préfet a par ailleurs souligné que l’organisation de toute manifestation, peu importe l’endroit, nécessite toujours une autorisation.
« Il faut toujours une autorisation pour pouvoir organiser une manifestation, même dans l’enceinte d’une propriété privée. Il faut que les propriétaires des lieux notifient à l’avance la préfecture », a expliqué le préfet d’Analamanga.
Rakoto