La corruption gangrène tous les secteurs et celui du minier n’y échappe pas. Cette situation pénalise les droits de certaines communautés victimes.
A l’issue d’une enquête menée auprès de communautés impactées par Reenova Rare Earth Malagasy et Base Toliara, 7 cas de vulnérabilité et 17 risques de corruption liés au genre ont été révélés.
« Les risques les plus élevés, sont liés à la négligence des droits fonciers des femmes dans les zones ouvertes à l’exploitation minière, à la répression des dénonciateurs de corruption et au manque de respect du cadre juridique régissant les consultations publiques et les violations du consentement libre des communautés concernées par les exploitations minières », a indiqué Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG), hier à Antanimena, lors du Forum sur la gouvernance minière.
Corruption, blanchiment de capitaux, mauvaise gouvernance du secteur et violation des droits humains ont été rapportés dans l’étude. A cela s’ajoutent le travail des enfants, les abus des collecteurs, l’implication des forces de l’ordre et autorités dans les réseaux mafieux, les pratiques illégales ou encore les flux financiers illicites. Non seulement la corruption affecte le secteur mais l’extraction ne profite pas toujours à la communauté, malgré la circulation des flux financiers. Une situation paradoxale que l’organisme a tenu à soulever.
« Il est plus que nécessaire pour le gouvernement malagasy d’adopter une stratégie nationale efficace pour lutter contre ces fléaux et promouvoir une exploitation artisanale des ressources minières propice au développement du pays et de sa population », a indiqué TI-MG.
Quelques recommandations ont été par ailleurs émises, notamment la réforme du cadre juridique et la politique nationale sur le genre, la redevabilité du gouvernement et des industries extractives sur leurs engagements, ou encore la contribution de la société civile dans la protection des communautés.
T.N