Projet Prirtem 2: une production de 220 KV d’électricité en perspective

La phase 2 du Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie à Madagascar (Prirtem 2), a été lancée officiellement hier au Centell Antanimena. Celle-ci prévoit de relier trois grandes villes de Madagascar à savoir, Toamasina, Antananarivo et Antsirabe, à travers une ligne de très haute tension.

L’objectif est de produire au total 220 KV d’électricité, si les réseaux actuels n’en produisent en tout que 138 KV.
En tout cas, c’est une grande première à Mada­gas­car, pour un projet qui bénéficiera à environ 42.000 habitants, rien que sur l’axe entre Antana­narivo et Antsirabe. Outre la réduction du coût de production pour la société Jirama, ce projet permettra également de combler le gap en production d’électricité entre ces trois grandes villes économiques, permettant d’éviter ainsi le délestage. En plus de ces trois grandes villes, le Prirtem 2 bénéficiera aussi à 19 villages et 3 communes à travers un volet d’électrification rurale.
« Des technologies seront mises en place dans le cadre du projet pour que les localités qu’il traverse puisse également en bénéficier sans exception », selon les pré­cisions du ministre de l’Ener­­gie et des hydrocarbures (MEH), Solo Andria­manampisoa.
Doublement de la production
Selon toujours le MEH, la mise en place du Prirtem 2 entre dans le cadre de l’objectif de l’Etat malagasy visant à doubler la production d’électricité d’ici 2030, à un prix acceptable. Un objectif parfaitement réalisable, compte tenu des projets qui sont déjà mis en place pour l’atteindre, a fait savoir le ministre, soulignant au passage que le Prirtem 2 a pour finalité d’interconnecter toutes les grandes villes de Madagas­car d’ici quel­ques années à travers l’installation des autoroutes in­terconnectées allant du Nord au Sud du pays.
La réalisation de ce projet Prirtem 2 s’étalera sur une durée de 5 ans avec un coût total d’environ 100 millions d’euros. Il est fi­nancé, entre autres, par la Banque africaine de développement (BAD), l’Etat malagasy, la Banque européenne d’investissement (BEI) ainsi que le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid).
La construction de lignes d’une distance de 135 km transportant 220 KV d’électricité et avec une capacité de 300 mégawatts est par ailleurs envisagée, avec l’installation de deux postes Tana Sud III à Be­henjy et le poste de Vina­nin­karena. En tout, 260 pylônes seront installés sur cette ligne qui disposera de deux sous-stations à installer à Antani­fo­tsy et à Vina­ninkarena. En­viron 300.000 emplois seront également créés à travers le projet.

Tsilaviny Randriamanga

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