Ethique politique

Tel que la revue trimestrielle du Mouvement pour l’Ethique et de la Déontologie de Madagascar « Etika » la définit, « L’éthique politique vise à instaurer des règles de comportement public de nature à renforcer le pacte qui lie gouvernants et citoyens. Le législateur intervient pour
formaliser ces règles afin d’échapper aux contingences et stabiliser la vie politique en définissant le cadre juridique de l’action des acteurs politiques ».
De mémoire, les débats sur l’éthique politique dans le pays ont connu leur apogée au début des années 2000. Cependant, après la « Révolution Orange » en 2009, le sujet a été pour ainsi dire laissé pour compte et pire, l’art de faire de la politique s’est transformé en une sorte de gagne-pain pour ceux qui décident de s’y mettre. (Et qu’adviendrait-il alors si les quelque 28 millions de Malagasy se décident tous à faire de la politique eux aussi ?)
Rien d’étonnant en tout cas si, à une certaine époque, il suffisait de fonder (officiellement) un parti politique et par la même occasion de faire un clin d’œil à l’endroit des autorités en place, pour finalement s’attendre à être placé quelque part. Si le stratagème réussi, les placés font en sorte de préserver leurs sièges, quitte à obéir aveuglément à des ordres des dirigeants bafouant sciemment l’éthique politique telle que définie ci-dessus par la revue « Etika ».
Vu sous cet angle, l’on aurait tendance à croire que faire de la politique serait, ni plus ni moins que le fait de penser avant tout à ses intérêts personnels, sans souci aucun de la notion de patriotisme, encore moins de la majorité des gens, des électeurs qui, eux, se contentent « d’observer » les micmacs de ces politiciens véreux qui ne pensent qu’à leurs avantages. Et le comble dans tout cela, c’est que cette façon de faire de la politique s’est fortement enracinée dans la pensé de la génération actuelle de politiciens.

Elia R.

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