Décidément, en plein processus électoral, l’opposition ne jure que par la concertation, toujours la vielle rengaine, révélatrice des stratégies opportunistes pour s’octroyer des sièges à tous les niveaux. C’est une cause perdue d’avance, aucune chance de réussir d’autant que tout le monde voyait clair dans son jeu. Faire pression sur l’Etat pour qu’il revoie la composition de la Ceni est une chose, mais déstabiliser le régime en vue d’une concertation nationale menant vers un genre de transition, en est une autre.
Dans tous les cas, les opposants en mal de crédibilité, n’ont pas de bons arguments à faire valoir et continuent à seriner le même refrain. D’ailleurs dans un contexte actuel, l’organisation électorale ne devrait pas s’inscrire dans un processus de concertation nationale. Le pays n’est pas secoué par une crise politique majeure nécessitant un dialogue national entre tous les partis concernés, avant la tenue des élections. Et même si les opposants font tout pour ébranler le régime à travers leur manœuvre de déstabilisation et de provocation, ils n’y arrivent pas. Ils semblent être même dans l’impasse et à ce rythme, seraient dépassés par les événements, le moment venu.
Franchement, l’opinion publique n’a que faire d’une concertation nationale à l’heure où la présidentielle est dans la ligne de mire. A vrai dire, tout le monde a hâte d’être en novembre pour se rendre aux urnes. Actuellement, la préoccupation est ailleurs, notamment les questions liées au budget. A ce sujet, la Ceni continue à se creuser les méninges car jusqu’à preuve de contraire, les Partenaires techniques et financiers n’ont pas encore donné une réponse rassurante. Mais l’organe électoral se veut optimiste et a déjà engagé les démarches y afférentes.
Après tout, aucune loi n’empêche l’opposition à organiser sa propre concertation à l’image du FFKM en vue de la présidentielle. D’autant qu’elle s’est érigée contre le pouvoir en place, l’opposition n’a fait que concerter.
J.R