Conférence sur le droit de la mer: Madagascar prône un partage équitable

Comme aucun consensus n’a pu se dégager sur l’ « instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité́ marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale », lors la 5e Conférence intergouvernementale à New York, au mois d’août 2020, la session a repris au siège des Nations unies, du 20 février au 3 mars 2023. Fenohery R. Randrianantenaina, coordinateur général des actions stratégiques pour la diplomatie verte du ministère de l’Environnement et du développement durable, a conduit la délégation malagasy.

A l’issue de ce se­cond round, les pays membres s’attendent à ce que le texte régissant la gestion et l’exploitation de la Bio­diversité marine dans zones d’accès libre, validé par tous, soit finalisé. A noter que ces zones ne relèvent pas de la juridiction nationale, mais présentant des enjeux politiques, économiques et environnementaux à tous.

Cinq grands thèmes ont été débattus : les ressources génétiques marines, les outils de gestion incluant les AMP, les impacts environnementaux, le renforcement des capacités et transferts de technologies marines, les questions transversales sur l’organisation institutionnelle, le règlement des différends et les approches.

De son côté, durant les multiples réunions, Madagascar a toujours plaidé la cause des pays insulaires. « C’est une occasion de suivre de près l’élaboration des textes et de veiller aux intérêts des pays en développement et des pays insulaires comme Madagascar, qui devraient être considérés comme des parties prenantes de projets de gestion marine mondiale et du développement de l’économie bleue. A ce sujet, le pays prône un partage équitable des avantages », a-t-elle rapporté. La délégation malagasy a aussi insisté sur l’importance du renforcement des capacités communautaires et de la population autochtone, ainsi que de la préservation de l’intégrité écologique des zones sous juridiction nationale.

D’ajouter que cette conférence a permis de se rendre compte de l’importance du cadrage international de projets en perspective au niveau national, à l’instar de l’« Ocean Pasture Restora­tion (OPR – MG) » et mise en place des outils de gestion de l’espace maritime national, tel que les Aires marines protégées (AMP) et la Planification spatiale marine (PSM).

Sera R.

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