A vrai dire, la notion d’égalité des sexes demeure dans le domaine de l’utopie sur le plan international, eu égard à ce que la célébration de la journée du 8 mars n’est somme toute qu’une convention (symbolique) internationale, justement pour marquer le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Pour dire, en quelque sorte, qu’en dépit de la célébration, la situation reste la même, depuis la première commémoration de ce qu’est la « Journée internationale de la femme » jusqu’à nos jours : le combat continue !
Mais au fait, de quel combat s’agit-il exactement ? D’une lutte contre la supériorité (tout court) de l’homme par rapport à la faiblesse (encore une fois, tout court) de la gent féminine ? Et si c’est vraiment le cas, n’a-t-on jamais trouvé une quelconque convention internationale depuis la toute première célébration du 8 mars jusqu’à nos jours, pour faire en sorte que l’homme et la femme vivent à parité égale dans tous les domaines ?
Historiquement parlant, les germes de la journée du 8 mars ont été plantés en 1908, lorsque 15.000 femmes ont défilé à New York pour réclamer des horaires de travail plus courts, de meilleurs salaires et le droit de vote. Un an plus tard, le Parti socialiste d’Amérique a déclaré la première « Journée de la femme », durant laquelle il était alors question d’une mobilisation générale des féministes pour rappeler, encore une fois, le combat pour l’égalité des femmes et des hommes.
Ce n’est qu’en 1977, suite à l’année internationale de la femme de 1975, que les Nations unies instaurent une « Journée internationale des droits des femmes », le 8 mars. Depuis, cette date est le rendez-vous incontournable des féministes pour rappeler, on ne s’en lassera jamais de le répéter, le combat interminable pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Interminable car, rien qu’en en ce 8 mars 2023, le terme « pour l’égalité des sexes » n’est pas encore effacé du thème mondial de la célébration : « DigitALL : Innovation et technologie pour l’égalité des sexes ». Un thème donc, qui vise à reconnaître et à célébrer la contribution des femmes et des filles à la technologie et à l’éducation en ligne mais qui, une fois de plus, rappelle cette inégalité systématique des deux sexes…
Elia R.