De possibles ententes dans le marché des parfums ? Les résultats d’une enquête en cours, diligentée par la Commission de la Concurrence Suisse (Comco), permettront d’avoir plus de précisions. En tout cas, quatre entreprises parmi les plus grands noms du secteur des parfums et des arômes dans le monde, font actuellement l’objet d’une enquête de gendarmes de la concurrence en Europe et aux Etats-Unis qui soupçonnent «des ententes illégales sur les prix et des manœuvres pour étouffer la concurrence».
Dans son communiqué publié sur son site, la Comco affirme disposer «d’indices selon lesquels plusieurs entreprises actives dans la production de parfums («fragrances») auraient violé le droit des cartels». Ainsi, des perquisitions ont été menées dans plusieurs sites dans le monde, après consultations d’autres autorités de la concurrence, comme la Competition and Markets Authority (Grande-Bretagne), l’US Department of Justice Antitrust Division et la a Commission européenne.
Machination ?
Parmi les entreprises visées par les enquêtes, «Firmenich International SA», et «Givaudan SA», toutes les deux basées en Suisse, l’«International Flavors & Fragrances Inc.» aux Etats Unis, et «Symrise AG» en Allemagne. Dans ce cadre, il sera examiné s’il existe effectivement des restrictions de la concurrence interdites par le droit des cartels. La présomption d’innocence s’applique aux entreprises.
Il faut souligner que les parfums et arômes sont très sollicités dans de nombreux domaines, comme l’industrie alimentaire, les produits cosmétiques, les produits de nettoyage ou encore les produits personnels. «Il existe des soupçons que ces entreprises auraient coordonné leur politique de prix, empêché leurs concurrents de fournir des clients déterminés et restreint la production de certains parfums», rapporte le «Figaro».
En tout cas, cela coïncide bien avec les suspicions des économistes malagasy qui redoutaient une machination mafieuse pour forcer la main aux exportateurs de vanille afin de faire chuter les prix au détriment des paysans et de toute la filière. Et c’est cette dernière qui en pâtit avec les producteurs et tous les autres acteurs locaux dans le secteur de la vanille.
Rakoto