Pour faire taire les rumeurs de certains politiques, selon lesquelles l’Etat n’a pas les moyens d’organiser la présidentielle, le Premier ministre, Christian Ntsay, a réitéré hier au cercle Mess Soanierana que les scrutins présidentiels auront bel et bien lieu, cette année.
A en croire les précisions du chef du gouvernement, le budget ne constituerait pas un obstacle à la tenue de l’élection, vu que le gouvernement pourrait mobiliser ses fonds propres.
« La Loi de finances a déjà prévu un budget consacré à l’organisation de l’élection présidentielle. Et si ce budget ne suffit pas et qu’il faudra le compléter, le gouvernement est là pour remplir ses obligations », a indiqué, Christian Ntsay en marge d’une cérémonie au cercle Mess Soanierana, hier.
Discussions
D’après la prévision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il faudrait au moins 145 milliards d’ariary pour l’organisation des deux tours de l’élection présidentielle. Or, dans la Loi de finances initiale (LFI) 2023, le budget octroyé à la Ceni est de 50 milliards d’ariary. Il reste donc à trouver à peu près 100 milliards d’ariary, sachant qu’une partie de ce budget prévu dans la LFI, est également destinée au fonctionnement de l’organe électoral.
En tout cas, le directeur de cabinet du président de la Ceni, Jean Louis Andriamifidy a indiqué que le budget pour l’organisation de l’élection, a déjà été discuté au cours d’une rencontre entre la commission et le gouvernement. Les deux parties se seraient déjà mis d’accord sur le montant, bien que cela n’ait
pas encore été dévoilé. A noter qu’à ce jour, le gouvernement n’aurait pas encore envoyé une demande de financement de l’élection auprès des Partenaires techniques et financiers (PTF). Selon les précisions de la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo, le document en question est encore en cours d’élaboration.
Calendrier
Concernant le calendrier électoral dont les dates attendent la confirmation du gouvernement, Christian Ntsay souligne que son équipe et lui se penchent déjà sur le sujet. Certains points qui ont nécessité l’avis de la Haute cour constitutionnelle (HCC), sont actuellement étudiés par le gouvernement, entre autres, les dates de l’élection qui tombent en saison de pluie, ou encore l’anticipation de l’élection par rapport au mandat du président de la République qui est écourté de 10 jours au cas où il se porterait candidat.
« Je tiens à préciser que les décisions du gouvernement à propos des dates et du calendrier électoral, tomberont dès que la situation le permettra. En tout cas, l’élection aura lieu cette année », a souligné le locataire de Mahazoarivo.
Tsilaviny Randriamanga