Produit de luxe…

Le retour à la normale reste encore difficile pour nos compatriotes qui ont subi les conséquences des cyclones ayant frappé le pays. Dans certains endroits, alors que la population ne s’est pas totalement débarrassée des séquelles de précédents cyclones plus d’un an après, une autre catastrophe l’a déjà frappée. Sans parler de l’impact économique de la crise sanitaire due au Covid-19 ainsi que des conflits internationaux, à l’instar de la guerre en Ukraine. Ces cataclysmes ont épargné certains habitants du pays, mais les concernés n’ont pas pu échapper au triste sort que leur a réservé la crise économique mondiale.
L’inflation entraînée par la pandémie et le conflit en Ukraine, demeure un défi que tous les Malagasy doivent relever chaque jour. Si pour d’autres produits directement impactés par ces crises, le prix semble avoir stagné, ce n’est pas le cas d’autres PPN. Il s’agit notamment du riz dont le prix du kilo n’a cessé de connaître une hausse ces derniers mois. Ce qui est le plus surprenant est que cette augmentation concerne surtout les riz locaux, dont le prix du kilo sur le marché, avoisine les 3.500 ariary alors qu’il y a quelques mois de cela, il ne dépassait pas le seuil des 3.000 ariary.
Il est vrai que le prix du kilo du riz local connaît toujours une hausse pendant la période de soudure. Cependant, le taux de son augmentation semble avoir, cette fois-ci, dépassé le seuil du tolérable pour devenir presque un produit de luxe pour certains foyers qui n’arrivent plus à compléter les ratios quotidiens.
Cette hausse progressive semble avoir d’autres raisons qu’il faudrait bien voir en profondeur, et pourquoi pas, depuis les collecteurs qui sont les intermédiaires entre les producteurs et les grossistes. Comme nous pouvons le constater en effet, les visites, inopinées ou pas, au niveau des marchés pour contrôler les prix de cette denrée, n’ont pas empêché cette hausse exorbitante.

Tsilaviny Randriamanga

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