Tout semble indiquer que le dernier trouble qui a secoué l’université d’Antananarivo, plus précisément l’Ecole polytechnique de Vontovorona, était une manigance politique bien orchestrée. Le président de l’université, Mamy Raoul Ravelomanana, aurait joué un rôle majeur dans cet acte de déstabilisation. L’objectif serait de refaire un nouveau mai-72.
La dernière manifestation estudiantine à l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona, reflète la machination politique de certaines entités qui veulent à tout prix, semer le trouble pour des motifs socioéconomiques dans le pays. Il aurait été prouvé, selon des sources concordantes, qu’il existait une réelle volonté manifeste de créer des tensions par rapport à la décision unilatérale et controversée du président de l’Université d’Antananarivo, de fermer l’Ecole polytechnique de Vontovorona.
Comme l’a souligné la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou, lors de son intervention dans l’émission «Tsy ho tompo-trano mihono» du vendredi, le ministère de tutelle n’a pas été à l’origine de cette fermeture.
«Le ministère et le Croua n’ont pas donné l’ordre d’expulser les étudiants du campus. Ils peuvent circuler librement», avait-elle soutenu, tout en soulignant que la décision de fermer une université ne relève pas de la compétence d’une seule personnalité comme le stipule clairement les textes réglementaires. Il faut non seulement l’aval du conseil d’administration de l’université mais également l’accord du gouvernement.
«Le gouvernement n’a rien à avoir avec cet agissement», a martelé la ministre durant l’émission. Et d’ajouter qu’«en tant que responsable, il appartient au président de l’université de prendre les dispositions nécessaires, mais cela ne signifie pas que la fermeture soit la meilleur décision».
Un nouveau mai-72
En tout cas, les investigations ont permis de comprendre que la décision du président de l’Université visait clairement à semer le trouble car il savait pertinemment qu’en agissant ainsi, il a enfreint la loi régissant le campus universitaire.
Visiblement, cette décision de fermer les portes de Vontovorona, a déjà été planifiée à l’avance dans le dessein de fomenter des troubles. L’objectif aurait été de refaire un nouveau mai 1972 marqué par un soulèvement des étudiants de médecine, pour aboutir, semble-t-il, à un coup d’Etat. Selon des sources concordantes, en effet, l’actuel président d’université était un membre de la formation politique Tim, avant d’arborer par la suite la couleur du MMM. Des affiliations qui expliquent, a posteriori, sa dernière décision sans l’aval du gouvernement et du conseil d’administration de l’Université.
Rakoto