« Autonomiser les consommateurs par une transition vers des énergies propres », est le thème de la Journée mondiale des droits du consommateur, célébrée tous les 15 mars. Pour Madagascar, la célébration s’est déroule à Toamasina. Et force est d’admettre qye la demande en électricité constitue un défi majeur et prioritaire pour Madagascar.
A ce jour, 15% de l’ensemble de la population malagasy ont accès à l’électricité, à en croire les statistiques officialisées. Dans les grandes agglomérations, la production est suffisante, mais des défis restent à relever pour renforcer les réseaux de distribution et réduire les coupures, selon le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures (MEH).
Avant de répondre aux besoins énergétiques des différentes régions de Madagascar, il faut avant tout comprendre
les caractéristiques de chaque type de réseau électrique. L’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) détaille dans des fiches techniques destinées aux investisseurs potentiels, ce qu’il faut savoir pour investir dans le cadre de la promotion du secteur des énergies renouvelables.
Cette agence de promotion des investissements note que «une grande ville aura besoin d’un réseau interconnecté pour répondre à sa forte demande en électricité, tandis qu’une zone rurale pourra se contenter d’un réseau autonome alimenté par des sources d’énergies renouvelables. De même, les mini-réseaux peuvent être une solution pour les petites communautés qui ont besoin d’une source d’énergie fiable et peu coûteuse».
Investir dans l’électrification rurale
Le MEH met en avant le défi d’installation de 36 parcs solaires, la réalisation de 100.000 «Branchements Mora» et la distribution des kits solaires à un million de ménages dans l’ensemble du pays. Et compte tenu du court délai pour concrétiser ces projets, le MEH se déclare optimiste, comme le ministre Solo Andriamanampisoa l’a toujours martèle, depuis sa prise de fonction à la tête de ce département ministériel.
Dans ces perspectives, le MEH suit de près la performance de la Jirama et de ses partenaires, dont l’Agence de développement de l’électrification rurale (Ader) qui promeut les installations électriques en milieu rural. Ce dernier incite aujourd’hui à soumettre des projets dans le domaine de l’électrification rurale et à statuer de manière ponctuelle sur les demandes d’octroi de financements et de subventions.
A Madagascar, les autorités fixent comme objectif un taux d’accès à l’électricité de 70% dans les années à venir. 85% de la production électrique seraient issues de sources renouvelables, notamment sous forme d’hydroélectricité et d’énergie solaire.
Arh.