«Takariva », le nouvel album aux accents jazz de Richard Razaf Quartet, est sorti dans le courant de ce mois, en format CD et sur les plateformes de streaming musical.
Cet opus de neuf titres foisonnants, renferme les compositions originales, les arrangements et le jeu délicat au piano de Richard Razafindrakoto, avec la complicité de Faniry Andrianarisoa à la batterie, Rémi Chemla à la contrebasse, Mahay Dera à l’Harmonica et au Flûte.
« Richard Razaf Quartet privilégie l’émotion sur la démonstration stérile, la douceur mélodique et les suites d’accords sophistiquées. Au moment où l’artiste devient statisticien, le nez sur les chiffres et les courbes d’audience, ces quatre musiciens proposent autre chose, une respiration, un élan, l’intelligence du cœur », confie-t-on.
Son nom pourrait prêter confusion avec un illustre artiste peintre malagasy disparu au début des années 2000. Son terrain de jeu est la musique. Eminent pianiste de jazz, Richard Razaf a apposé son empreinte sur le paysage de grands festivals comme le Festival Madajazzcar, Festival de jazz de Langourla, le Jazz in Marciac, Jazz à Vienne, Jazz sous les pommiers, et bien d’autres encore.
Il fait partie de ces rares instrumentistes qui ne se contentent pas de leur talent inné ni de l’héritage de leur contrée natale. La scène musicale malagasy regorge de très bons musiciens, notamment en matière de jazz, mais Richard sort du lot grâce à la qualité de ses œuvres et l’intensité de son travail. Débordant de créativité et d’innovation dans ses propres compositions, son style se démarque par mélange subtil d’élégance.
Dans sa discographie, Richard Razaf a, à son actif, six albums dont les plus récents sont « Altea » (2022), en collaboration avec Fabrice Mourlon, « Angano » (2021) en featuring avec Ella Rabeson et « Namana » un album intimiste sorti à l’orée de 2014.
Joachin Michaël